A Paris, deux amoureuses de la langue française organisent une « dictée coquine », basée sur des textes érotiques.
Le principe est simple : des textes érotiques, écrits par deux amoureuses de la langue française. Aurore Ponsonnet et Sandrine Campese, formatrices et auteures, organisent une « dictée coquine » dans le 11e arrondissement de Paris, basée sur leurs propres écrits.
« Débraguetter », « oaristys », « cyprine »… La dictée est truffée de pièges, et de mots peu usités.
« C’est intéressant de voir des mots qu’on n’utilise pas à mon âge tous les jours »
« Il y a une sorte de snobisme et d’élitisme… Il faut que ça bouge, expliquent les deux femmes. L’orthographe, ça sert aussi à montrer son identité, à justifier d’un certain sérieux… C’est un marqueur social. »Dans le public, on trouve des retraités, des étudiants, des novices et des habitués. « C’est intéressant de voir des mots qu’on n’utilise pas à mon âge tous les jours, » explique par exemple Milena Mason, 21 ans.
« On est entre adultes consentants… Ça permet de se faire des petits clins d’œil. »
« L’orthographe et la grammaire, ça m’a toujours amusé, » explique Martine Le Gal, 46 ans, visiblement plus expérimentée. Et l’érotisme dans tout ça ? « C’est le petit plus ! »Après correction, le public applaudit celui ou celle qui a fait le moins de fautes. Alexandra Buisseret, la gagnante du jour, est avant tout venue pour s’amuser : « Là, on est entre adultes consentants… Ça permet de rigoler, de se faire des petits clins d’œil. »
Orthographe et érotisme : deux passions françaises pour lesquelles il est essentiel de bien maîtriser la langue.