Vitrines brisées, véhicules incendiés, commerces saccagés… De violents incidents ont éclaté hier samedi 5 décembre lors de la Marche des Libertés et des Justices quartier Saint-Fargeau dans le 20e arr. de Paris éclipsant les revendications des manifestants.
Ils étaient venus marcher pour dénoncer la loi Sécurité Globale et manifester contre la précarité et le chômage. Mais la Marche des Libertés et des Justices a tourné court. Très rapidement, 1 heure après le départ du cortège de la porte des Lilas, des affrontements ont éclaté entre les forces de l’ordre et les 400 à 500 "éléments radicaux" infiltrés dans le cortège selon les termes et les chiffres de la police. "Le black bloc s’est formé très rapidement, ce qui est assez inhabituel. La semaine dernière, les incidents étaient arrivés à la fin de la manifestation", raconte un témoin présent hier dans le cortège.
Des voitures ont été incendiées, des vitrines brisées, des magasins saccagés notamment des banques et des agences immobilières ainsi qu' une enseigne de la grande distribution. "Des cibles qui n’ont pas été choisies au hasard", selon ce même témoin expliquant les visées anti-capitalistes des activistes ayant formé le black bloc.
Certains commerçants de l'avenue Gambetta se sont dits exaspérés en découvrant les dégâts ce matin. Jean-Christian Valentin, organisateur de la manifestation côté Gilets jaunes, a dénoncé au micro de France 3 IDF, le choix du parcours. "On savait pertinement que, par rapport au nombre de participants à la manifestation de la semaine dernière, le parcours du 20e n'était pas adapté pour des raisons de sécurité", a t-il fustigé. Ajoutant : "la sécurité des manifestants n'était pas assurée par la préfecture".
Les forces de l'ordre ont également été prises pour cible. 48 gendarmes et policiers ont été blessés selon la police. Un sapeur pompier en intervention a été touché par des jets de projectiles, selon une source policière.
Au total 42 personnes ont été interpellées dont 2 mineurs. Vingt-cinq personnes ont été placées en garde à vue à Paris, a indiqué le parquet. La majorité des gardés à vue le sont pour "participation à un groupement formé en vue de la commission de violences". Une personne est entendue pour "violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique", a ajouté le parquet.