Des postiers ont manifesté leur colère devant un bureau de poste éphémère au Palais de Tokyo, ce jeudi 16 août. Ils reprochent à leur direction la fermeture d'établissements et le licenciement d'un de leurs collègues.
Au milieu des visiteurs, quelques dizaines de facteurs ont investi le Palais de Tokyo ce jeudi 16 août. En cause, un comptoir de poste éphémère et une œuvre financée par le groupe.
"La poste finance un bureau de poste éphémère d'un côté, et de l'autre, elle fait le choix de fermer des centaines de bureaux. Un tiers des bureaux parisiens sont fermés ou en cours de fermeture", scandait l'un des manifestants.
Près de 5 mois de grève
Ils sont 150 postiers à faire grève depuis 144 jours, soit près de 5 mois. Une caisse de grève leur permet de tenir avec le soutien de dons de nombreux particuliers. Des personnalités prestigieuses soutiennent le mouvement, comme l'acteur Yvan Le Bolloch, le postier le plus célèbre de France Olivier Besancenot, ou même le cinéaste Ken Loach.C'est le licenciement d'un salarié également leader syndical, qui a participé à mettre le feu aux poudres. Les grévistes réclament par ailleurs de meilleures conditions de travail.
Le mouvement a fortement perturbé la distribution de courrier, surtout dans la commune de Boulogne-Billancourt. Christine Bonnet, directrice opérationnelle courrier-colis pour le sud du 92 et citée par France Bleu affirme qu'un plan de secours est en place : "tous les usagers reçoivent leur courrier au minimum deux fois par semaine".