Une cinquantaine de personnes, dont des militants de l'association Droit au logement, ont occupé vendredi un hall de gymnase parisien pour demander au préfet de la région Île-de-France de trouver des solutions de relogement pour des sans-abri de retour à la rue avec la fin du plan Grand froid.
Le gymnase Paul-Gauguin dans le IXe arrondissement accueillait depuis le 1er février, 93 sans-abri mais aucune solution de relogement n'a été proposée à 24 d'entre eux. Selon l'association Droit au logement (DAL), 5.000 places ouvertes dans le cadre du plan Grand froid ferment progressivement avec le retour des températures positives.
Gymnase Gauguin(Paris9)occupé par des ssabris,ils refusent d'aller ds la rue,de quitter le gymnase ouvert pr le grand froid.Ils demandent le respect de la loi:pas de remise a la rue,orientation vers1hébergement stable ou1relogement.Des mal logés du DAL solidaires les ont rejoints pic.twitter.com/bzlHbE4QFI
— Droit Au Logement (@federationdal) 9 mars 2018
Selon les chiffres donnés par l'association Droit au logement, en Île-de-France, 3998 personnes vont se retrouver à la rue dont 1907 vivant en famille. A Paris, elles seraient 2106 personnes à vivre à nouveau sur les trottoirs.
"On est là pour demander que les personnes sans abri qui doivent être mises à la rue aujourd'hui soient réorientées comme le prévoit la loi", a expliqué le porte-parole du DAL, Jean-Baptiste Eyraud, en référence à la loi sur le droit au logement opposable (Dalo), en vigueur depuis 2008.
Le témoignage des personnes sans-abri hébergées dans le gymnase Paul Gauguin
"Ca n'a aucun sens. On ne peut pas nous prendre, nous proposer une solution et nous remettre dehors. Ils ont voulu nous aider, mais on aimerait qu'ils aillent jusqu'au bout, qu'ils nous proposent quelque chose au moins jusqu'à la fin de la trêve hivernale (le 31 mars)", se sont agacés plusieurs sans-abri.
"C'est dur. Je n'arrête pas de passer d'un endroit à un autre, trois jours ici, deux jours là. Je suis resté deux semaines ici mais je n'ai rien pour la suite", s'inquiète Blerdi, un Albanais de 30 ans arrivé en France il y a six mois.