Un responsable de syndicat de police a été placé en garde à vue mardi dans un dossier de fuites d'informations et de corruption présumées qui a ébranlé la PJ parisienne début 2015.
Georges Knecht, secrétaire général du Snipat-FO, syndicat national indépendant des personnels administratifs de la police (majoritaire), a été convoqué mardi matin dans les locaux des enquêteurs de la "police des polices" (IGPN) à Paris puis placé en garde à vue, ont indiqué ces sources.
Il lui serait reproché des faits de "subornation de témoin" dans ce dossier, a précisé l'une d'entre elles. Le Snipat, dans une déclaration à l'AFP, a déclaré qu'il "accorde sa totale confiance en son secrétaire général", dont "la droiture, l'altruisme et l'humanisme ne sont plus à démontrer". Le Snipat dit "ne pas douter des suites qui seront données concernant son audition".
Ce vaste dossier judiciaire comporte plusieurs volets distincts. Plusieurs infractions sont reprochées par la justice dans la gestion de l'Anas, l'association qui gère les oeuvres sociales de la police qui était présidée par l'ancien syndicaliste policier "Jo" Masanet.
M. Masanet est en outre soupçonné d'avoir tenté d'user de son influence supposée pour permettre à l'ex-patron du GIGN, Christian Prouteau, d'obtenir des informations couvertes par le secret de l'instruction avant son placement en garde à vue. Ces fuites ont valu à l'éphémère patron de la PJ parisienne, Bernard Petit, d'être mis en examen puis aussitôt suspendu par le ministre de l'Intérieur. Dans ce dossier, "Jo" Masanet a été placé en détention provisoire pendant presque deux mois.