Suite à l'attaque d'un marché de Noël de Berlin par un chauffeur de camion lundi soir, provoquant la mort de 12 personnes, la sécurité sur les marchés parisiens pose question. Après l'attentat de Nice, la sécurité avait déjà été renforcée en Île-de-France.
Après l'attentat de Berlin lundi soir, peut-on visiter les marchés de Noël parisiens en toute sécurité ?
La réponse est oui si l'on en croit Bruno Le Roux, ministre de l'Intérieur, qui assurait après l'attaque en Allemagne que "la sécurisation des marchés de Noël" avait "été immédiatement renforcée" en France.
Des mesures avaient en vérité déjà été prises en Île-de-France, bien avant l'attentat mené lundi par un chauffeur de camion à Berlin, responsable de 12 morts. Depuis l’attentat de Nice, la sécurité avait en effet déjà était réévaluée à Paris.
Le marché des Champs-Elysées fait figure d'exemple, avec ses 15 millions de visiteurs chaque année.
Les mesures de sécurisation annoncées sont nombreuses : 60 plots d'1,5 tonnes en béton armé postés pour empêcher le franchissement des lieux par un véhicule, des centaines de caméras de surveillance, des barrières en métal le long de l'avenue, des renforts de police et de militaires de l'opération Sentinelle.
Des plots en béton aux Champs-Elysées, 400.000 euros d'investissement à La Défense
Au marché de Noël de La Défense, le message des organisateurs se concentre également sur la protection des visiteurs.Les mesures prises pour rassurer ont été également multipliées bien avant l'attentat de Berlin : des effectifs d'agents de sécurité triplés, fouilles au corps à toutes les entrées, et badges d'accès obligatoires pour les commerçants.
Un renfort de sécurité qui a un coût : le marché de la Défense a investi plus de 400.000 euros supplémentaires pour protéger le site.
A Strasbourg, le marché de Noël le plus visité en France, Bruno Le Roux semble confiant sur les mesures de protection après la visite du site ce mardi : "Le dispositif n'a pas à être renforcé, il a été renforcé dès le début. Ensuite, il convient tous les jours d'adapter ce dispositif à l'état des présences et des menaces."
En Île-de-France, reste la problématique des plus petits marchés de Noël, moins visités mais aussi moins protégés, par exemple celui de Boulogne. Les effectifs de vigiles y sont souvent bien plus légers.