Même si le nombre des personnes infectées est plus élevé en Île-de-France (12,3%) que sur l'ensemble du territoire (5,7%). Il reste trop faible, explique les responsables de cette étude : l'immunité collective necessaire pour éviter une nouvelle flambée épidémique est estimée à 70%.
Si la réduction de la transmission du coronavirus se poursuit sur son rythme actuel, "au 11 mai 2020, date annoncée du début de la levée progressive du confinement (...) environ 3,7 millions de personnes, soit 5,7% de la population, devraient avoir été infectés par le SARS-CoV-2", peut-on lire dans cette étude dont les premières conclusions ont été publiées en ligne par l'Institut Pasteur.
Un niveau d'immunité entre 60 et 70% serait necessaire pour une immunité collective
En Île-de-France, une des régions les plus touchées, les épidémiologistes estiment le taux d’immunisation à 12,3%. "Ce niveau d'immunité est donc très inférieur au niveau nécessaire pour éviter une seconde vague si toutes les mesures de contrôle devaient être levées", est-il précisé dans ce communiqué. Alors que l'immunité collective nécessaire pour éviter une nouvelle flambée épidémique est estimée à 70%, "des efforts importants devront être maintenus au-delà du 11 mai pour éviter une reprise de l'épidémie", prévient l'Institut Pasteur.Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont analysé les données épidémiologiques concernant les nouveaux cas de contamination par ce virus ainsi que les hospitalisations et la mortalité liée au COVID-19 (la maladie que développent certains patients contaminés par le nouveau coronavirus SARS-CoV-2). "Dans un contexte de grande incertitude, ces analyses de modélisation permettent de mieux comprendre cette épidémie et l'impact du confinement sur la propagation de SARS-CoV-2", note l'un des auteurs de cette étude, Simon Cauchemez, responsable de l'unité Modélisation mathématique des maladies infectieuses à l'Institut Pasteur, cité dans le communiqué.