Crise du logement : des associations interpellent les pouvoirs publics sur le logement social en Île-de-France

Le mal-logement est une réalité pour des milliers d'habitants d'Ile-de-France. La région francilienne compte 1,3 million de personnes mal-logées, dont 140 000 sans domicile fixe.

Trois associations publient un manifeste pour interpeller les pouvoirs publics sur le mal-logement et demandent des objectifs de production de logements sociaux plus ambitieux.

L’Ile-de-France figure parmi les premières régions européennes en termes de production de richesses, note les trois associations, la Fondation Abbé-Pierre, l'Union sociale pour l’habitat d’Île-de-France (AORIF) et l’Association francilienne pour favoriser l’insertion par le logement (AFFIL). Mais c'est aussi la région où les écarts de niveaux de vie sont les plus importants et où les problèmes liés au logement sont les plus sensibles. Pour les associations, "l’accès à un logement réellement abordable et à l’hébergement n’est pas considéré à ce jour comme prioritaire", écrivent-elles.

Un besoin de plus 30 000 logements par an

1,3 millions de personnes mal logées en Île-de-France. "Ce sont des travailleurs, des familles, des femmes isolées", explique Damien Vanoverschelde, le président de l’AORIF. "Ce sont des gens qui sont mal logés dans le parc social parce que leur logement est trop petit ou non adapté en terme d’accessibilité, mais ce sont surtout des habitants du parc privé qui, devant la flambée des prix de l’immobilier et des loyers, ne peuvent plus loger dans des conditions décentes", observe le président de l'AORIF, invité ce mardi sur le plateau de France 3 Paris Ile-de-France.

Chaque année, sur 10 demandes de logement social, une seule est satisfaite. "Cette situation est catastrophique", explique Damien Vanoverschelde."Depuis le milieu des années 70, il y a eu un transfert de l’aide. On est passé de l’aide à la pierre à l’aide à la personne avec les APL, et depuis, l’État s’est progressivement désengagé", déplore le président de l'AORIF.

Un désengagement de l’investissement de l’État en matière d’investissement sur le locatif social. "Ce manifeste est un cri d'alarme pour que les objectifs en matière de logements et d'hébergements ne soient pas des objectifs financiers mais qu’ils correspondent à des besoins réels", poursuit Damien Vanoverschelde.

En 2023, le Fonds national d'aide à la pierre a fixé "un objectif de 25 000 logements sociaux construits en Île-de-France alors qu'on sait que les besoins réels sont de l’ordre de 32 à 37 000 logements", affirme le président de l’AORIF. Un objectif de production en baisse de 24% par rapport à 2022.

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