Ce matin, la grève des professeurs risque de compliquer la tenue des épreuves dans différents lycées franciliens.
A Paris, au lycée Lavoisier ou encore au lycée Henri IV, des actions pourraient bloquer le nouveau bac.En Seine-Saint-Denis, plusieurs établissements pourraient être touchés par le mouvement de protestation. Feyder à Epinay, Blaise-Cendrars à Sevran, ou encore Flora-Tristan à Noisy-le-Grand. Selon Le Parisien, des profs ont annoncé leur intention d'occuper le lycée ce lundi 20 au soir pour dénoncer notamment « l'organisation chaotique » de ces examens.
De nombreux appels à des actions de protestation ont été relayés tout au long du week-end sur les réseaux sociaux.
Lundi et Mardi à Provinshttps://t.co/2yYAzwROzu
— STOP réformes Blanquer (@STOPreformes) January 19, 2020
Entre 200 et 250 lycées perturbés
Depuis le retour des vacances de Noël, motions et pétitions pleuvent pourtant contre la réforme du bac. Récemment, douze syndicats, soit la quasi-totalité des organisations, ont officiellement demandé au ministre de "renoncer" à cette première session.
Nous ne pouvons décemment pas faire passer ces épreuves aux élèves dans ces conditions,ils ne sont pas suffisamment préparés, on les envoie au casse-pipe
regrette Renaud, professeur de sciences économiques et sociales dans un lycée de Seine-et-Marne.
"En refusant le dialogue, en divisant les personnels, il (le ministre) n'a fait qu'exacerber les tensions. Il sera donc le seul responsable des dysfonctionnements qui pourraient marquer cette session", a dénoncé vendredi dans un communiqué le Snes-FSU (premier syndicat du secondaire).
Lycée Sembat, grève contre les E3C #BlanquerMent #JeSuis01PourCent pic.twitter.com/lvu0Zcbwyj
— Anne Koechlin (@AnneAk47) January 20, 2020
Mobilisons-nous pour l’abandon des E3C: communiqué intersyndical CGT-SNES-SNEP-SUD
— SUD éducation 94 (@SUDeducation94) January 12, 2020
-> https://t.co/Nci3nxuAJW
Selon Philippe Vincent, à la tête du SNPDEN (premier syndicat de proviseurs), "entre 200 et 250 lycées (sur un total de 1.600 en France) se seraient déclarés pour un ou plusieurs mots d'ordre, du refus de la remontée des sujets au boycott des corrections ou encore de la surveillance".
Du côté des parents d'élèves, la principale fédération FCPE demande "un ajournement des épreuves, en raison de cette impréparation".