Les 226 élus franciliens siégeant à la Mission de préfiguration de la Métropole du Grand Paris se sont donné huit jours de plus pour "trouver un consensus" difficile à établir sur la définition de la métropole qu'ils présenteront au gouvernement.
En juillet dernier (2014), le Premier ministre Manuel Valls a accepté une modification de la loi sur les métropoles, du moins de l'article qui concerne celle du Grand Paris. C'est qu'il était confronté à une franche opposition de la part des élus d'Ile-de-France. Il est en effet difficile, sur ce projet, de mettre tout le monde d'accord, du moins sur l'essentiel.
Depuis cette ouverture concédée par le Premier ministre, les élus tentent de présenter un front uni et de mettre au point une nouvelle version de la future métropole. Un travail délicat qui, semble-t-il, prend plus de temps que prévu et dont le résultat est loin d'être acquis! Car la seule chose qui a rassemblé les élus dans cette étape, c'est qu'aucun ne voulait des dispositions prévues par la loi qui faisaient disparaître les intercommunalités existantes en les transformant en simples territoires sans existence véritable.
Les élus savaient donc ce dont ils ne voulaient pas. De là à pouvoir trouver un consensus sur ce que chacun veut, au contraire, l'affaire n'est pas gagnée!
Réunis mardi 30 septembre en Conseil des élus, ces maires et conseillers municipaux de Paris, présidents d'intercommunalités, de conseils généraux, et du conseil régional ont décidé de se retrouver le mercredi 8 octobre pour voter. « Il faut parfois donner du temps au temps pour trouver un consensus », a expliqué Daniel Guiraud (PS), président de Paris Métropole et co-président de la Mission. « On a voté aujourd'hui le principe de la recherche de ce consensus, dans huit jours on verra si on y arrive », a ajouté le maire des Lilas (Seine-Saint-Denis).
Les élus de gauche et de droite ont fait émerger "5 points de convergence", qui devront structurer la métropole de leurs voeux:
- la garantie de ressources pour les territoires,
- la progressivité de l'évolution de la constitution de la Métropole,
- le respect du calendrier pour une création au 1er janvier 2016,
- prendre le temps de définir ce qu'est "l'intérêt métropolitain"
- et enfin la notion de partage de la fiscalité entre la métropole et les territoires