Les Restos du Cœur veulent aussi toucher les jeunes et les populations rurales en Île-de-France

Les étudiants ont été touchés par la crise sanitaire et les populations qui vivent en périphérie des grandes villes sont particulièrement impactées par la hausse du prix de l'essence.

C'est la 37e année que les Restos du Cœur lancent leur campagne hivernale dans l'optique d'apporter de l'aide aux populations les plus en difficulté. Et cette année, comme celle d'avant, ce sont les jeunes qui ont un besoin urgent d'aide.

"Nous avons ouvert deux centres à Paris et deux dans l'Essonne.Très rapidement, nous avons vu une présence étudiante rapide et forte. C'est un point d'attention cette année", explique Serge Malet, délégué régional Île-de-France des Restos du Cœur.

Ce responsable a aussi vu croître "une population féminine et monoparentale. Par ailleurs, nous avons 48% des personnes qui viennent qui ont moins de 18 ans", poursuit-il. Les Restos du Cœur franciliens ont ainsi accueilli l'année dernière plus de 350 000 personnes (dont 14 000 bébés) et distribué 22,5 millions de repas.

Aller aux Restos du Cœur, "cela a un coût"

Autre axe d'inquiétude de l'association : la couverture des zones rurales comme dans l'Essonne ou la Seine-et-Marne. Des centres itinérants et des "Bus du Cœur" sont créés pour aller vers les populations concernées.

"Si on se concentre sur les départements franciliens, la partie la plus critique est celle rurale. Nous avons quand même des personnes relativement âgées qui n'ont plus de capacités de déplacement aisées. Ensuite, il est clair que se déplacer aux Restos du Cœur, si on doit prendre son véhicule, cela a un coût qui n'était pas le même il y a quelques mois", raconte Serge Malet.

Ce dernier voit apparaître une fracture territoriale de plus en plus visible. Dans certains départements comme les Yvelines, le Val d'Oise ou la Seine-Saint-Denis, les habitants qui vivent près de Paris ont moins besoin de l'aide de l'association qui reconcentre son action sur les zones plus éloignées. "Depuis deux ans, on sent ce clivage et ce découpage qui est en train de se mettre en place. Il est sûr qu'il y a une pauvreté qui est en train de s'installer dans certains départements ce qui tend à les couper en deux", indique-t-il.

Les bénévoles, d'où qu'ils soient, sont les bienvenus. D'autant que ce délégué régional craint qu'avec la cinquième vague annoncée de la Covid, les bénévoles les plus âgés pourraient se confiner.  

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