À l'hôpital Cochin, l'aumônier va être suspendu "à titre conservatoire" selon l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris. L'homme s'était déjà mis en retrait ce vendredi, après les révélations du Monde et de Golias, sur le fait qu'il exerce toujours malgré une sanction canonique pour des faits d’agressions sexuelles.
L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, l'AP-HP "considère que les conditions de sérénité nécessaires à la poursuite des activités de l’abbé Seguin au sein de l’hôpital Cochin ne sont plus réunies, et prendra pour cela, d'ici le tout début de la semaine prochaine, une mesure de suspension à titre conservatoire", indique l’AP-HP, qui a dans le même temps lancé des discussions avec le diocèse pour régler cette situation.
En 2015 et 2018, deux personnes ont dénoncé auprès de l’Eglise des faits d’agressions sexuelles pendant des confessions. Suite à cela, en 2020, Guillaume Seguin a été sanctionné par l’Eglise. Il ne pleut plus exercer d’accompagnement spirituel, ni confesser en tant qu’aumônier pendant 5 ans, sauf à l’hôpital Cochin. Une sanction que ni le diocèse de Paris, ni la Conférence des évêques de France ne souhaitent commenter. Ces faits ont fait l’objet d’un signalement auprès du Parquet de Paris en 2019 mais ont été classés sans suite en décembre 2020.
Les aumôniers salariés comme Guillaume Seguin sont payés par l’hôpital et font partie du personnel. Les cultes peuvent retirer la lettre de mission à chaque aumônier (celle qui leur donne le droit de confesser auprès des malades) entraînant de facto un licenciement. Selon les informations de franceinfo, la possibilité de retirer cette lettre de mission à Guillaume Seguin est étudiée.
Avec Franceinfo