Des rafales de vents à plus de 170 km/h avaient été enregistrées en Île-de-France. Dans la nuit du 25 au 26 décembre 1999, la tempête Lothar dite aussi la tempête du siècle avait dévasté la région et tué 8 personnes.
Ce dimanche 26 décembre, personne n'avait prévu la tempête du siècle. 7h du matin, Paris s'éveille sous des vents dignes d'un ouragan. 169 km/h mesuré par exemple au parc Montsouris, la capitale est sans-dessus-dessous.
"On a écouté les personnes âgées qui sont là depuis plus de 40 ans, elles n'ont jamais connu cela. Les gens tremblent encore", raconte le lendemain un habitant.
Les colonnes Morris s'effondrées, des arbres centenaires arrachées, des toits envolés et des grues tombées : les Parisiens sont sous le choc. "Personne ne pouvait rien faire, et finalement, elle [la grue, ndlr] est tombée. Notre appartement est complètement bousillé. Heureusement, il n'y a aucune victime", explique très émue une femme le 26 décembre 1999.
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25.000 interventions des pompiers
La tempête Lothar fera 8 morts en Île-de-France. Certains échappent de peu au drame, comme un chauffeur de taxi à l'aéroport d'Orly : "Au moment de charger, j'ai entendu un bruit de fracas et cela venait de là-haut. J'ai eu le temps de descendre et toute la toiture est tombée sur ma voiture."Débordés, les pompiers interviennent plus de 25.000 fois dans la journée. Les bois de Boulogne et de Vincennes sont dévastés, tout comme le parc de Versailles, gravement endommagé.
|| Retour sur les #Tempêtes de 1999 ||
— Météo-France (@meteofrance) December 19, 2019
En moins de 48h, entre le 26/12 et 28/12, #Lothar et #Martin, deux tempêtes d'une violence inimaginable traversent notre pays à grande vitesse, laissant sur leur passage 92 victimes et des dégâts considérables.
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"Dégâts irrémédiables" à Versailles
"Gros dégâts dans le parc. On a perdu plus de 4.000 arbres, c'est le double de la fameuse tempête de 1990 et tous les vieux arbres de plus de 200 ans sont tombés. Ce sont de gros dégâts, irrémédiables", indiquait à l'époque Hubert Astier, président de l'établissement public du domaine de Versailles.20 ans après, des traces sont encore visibles dans le massif forestier francilien. Une souscription nationale est rapidement lancée. 5.000 particuliers français (40%) et étrangers (majoritairement américains) y répondent.
Au total, 10.000 arbres ont été replantés et les traces de la tempête sont largement effacées dans le domaine, mais pas dans les mémoires.