Ile-de-France : la pression monte sur le financement des transports en commun

Ecotaxe au garage, hausse de la TVA, remaniement gouvernemental... De nombreux obstacles sont venus compliquer l'avenir du financement des transports en commun en Ile-de-France, préoccupation N°1 des franciliens. Les élus sont inquiets. Le point sur les gros chantiers et leur financement.

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"Je tire le signal d'alarme car certains projets qui ont besoin de financement arrivent à un stade où on ne peut plus attendre", a déclaré Pierre Serne, vice-président EELV du conseil régional en charge des transports.
Les plus gros chantiers concernés sont le prolongement d'Eole (RER E vers le Nord-Ouest) et de la ligne 11 du métro des Lilas vers Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), qui pèsent 3,3 et 1,5 milliards d'euros et dont les conventions de financement doivent être signées "avant septembre pour Eole" et "au plus tard en fin d'année" pour la ligne 11. Or, "pour l'instant, on ne peut pas les faire faute de visibilité de la part de l'État", regrette Pierre Serne, 

Les financements remis en cause
L'histoire semblait pourtant belle, le 6 mars 2013, quand le Premier ministre présentait le "Nouveau Grand Paris" des transports, qui réconciliait la modernisation et l'extension des transports existants (Plan de mobilisation) et le futur métro Grand Paris Express.
Les 6 milliards d'euros du Plan de mobilisation sur 5 ans, consignés dans un protocole signé en juillet 2013 en grande pompe entre Jean-Marc Ayrault et le président (PS) de la région Jean-Paul Huchon, étaient ainsi répartis: 1 milliard de la part de l'État, notamment grâce à l'écotaxe, 2 milliards pris à la Société du Grand Paris (SGP), 2,5 milliards pour la région et 0,5 milliard en provenance d'autres acteurs.
La région consentait donc une mise au pot de 500 millions par an, alors qu'elle ne pouvait financer que 350 millions. Les 150 millions restant devaient provenir de "ressources nouvelles" fournies par l'État. Or, depuis 2013, l'État n'a rien donné, malgré les propositions régionales sur la taxe de séjour hôtelière ou d'une taxe sur les parkings.
Juste après le psychodrame sur l'écotaxe qui doit abonder cette ligne budgétaire, les élus n'avaient rien dit. "Il est maintenant urgent de résoudre cette question de financement", souligne-t-on dans l'entourage de M. Huchon au Conseil régional. Au ministère, on reconnaît que "les difficultés liées à l'écotaxe sont sources d'incertitudes mais le gouvernement travaille activement pour débloquer cette situation".

Le comité de pilotage du Grand Paris qui doit se tenir dans la première quinzaine de juin permettra de voir qui est assis autour de la table: le secrétaire d'État aux Transports Frédéric Cuvillier, sa ministre de tutelle Ségolène Royal, qui doit se prononcer sur l'écotaxe, Sylvia Pinel (Égalité des territoires) et peut-être Arnaud Montebourg (Économie), très intéressé par ce sujet à la fois industriel et générateur d'emplois. Avant cela, M. Huchon doit rencontrer samedi Manuel Valls. L'occasion de rappeler au Premier ministre, élu de la grande couronne, "que les transports sont la préoccupation numéro 1 des Franciliens et qu'il faut avancer".

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