Le scrutin change un peu les équilibres au sein du conseil de Paris. La large majorité dont bénéficiaient les socialistes a diminué du fait des concessions faites à leurs alliés en cours de campagne. La droite, emmenée par NKM, progresse en voix et en sièges.
Dimanche soir 30 mars, au second tour des élections municipales, Anne Hidalgo, favorite des sondages, est bien devenue la première femme maire de Paris. Elle a largement battu, dans un contexte peu favorable à la gauche son adversaire Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP).
Mais la physionomie du Conseil de Paris et les rapports de force politiques qu'il traduit se sont néanmoins modifiés.
Événement visible, même s'il ne change pas la majorité, la gauche perd un arrondissement, le 9ème au profit de l'UMP. L'UMP qui conserve le 5ème arrondissement. Deux éléments symboliques qui permettent à la droite de considérer que sa défaite est "honorable" et que, selon l'expression de Nathalie-Kosciusko- Morizet: « Le scrutin change les équilibres du conseil, les socialistes n'y ont qu'une majorité relative ». La tête de liste de l'UMP ajoute, ce qui est exact, que la droite « progresse en nombre de voix ».
Au terme donc, de ce scrutin, les listes d'Anne Hidalgo, réunissant le PS, le PCF, le PRG et les Verts, obtiennent 91 sièges.
Celles de Nathalie Kosciusko-Morizet réunissant l'UMP, l'UDI et le MoDeM, totalisent 71 sièges.
La candidate PG Danielle Simonnet conserve son siège dans le XXe arrondissement, mais le parti de Jean-Luc Mélenchon perd son deuxième conseiller de Paris, Alexis Corbière.
Dans l'assemblée actuelle le PS, le PCF et les Verts comptent 96 élus, le PG deux, l'UMP, l'UDI et le MoDem 63 sièges, deux élus étant non inscrits. La droite gagne donc 6 sièges au total dans le nouveau conseil.
Au sein de la gauche, les équilibres sont modifiés, puisque le PS a accordé à ses alliés communistes 13 sièges (contre 8 actuellement), et 16 aux Verts (contre 11), ce qui en laisse 62 aux socialistes.
Ainsi donc, le pouvoir à Paris ne change pas de main, mais les équilibres à gauche ou à droite se modifient subtilement. Il restera à observer si ces modifications de rapports de force entrainent ou pas des changements de politique