Dès ce lundi 25 juillet à Paris, les boutiques climatisées doivent garder leurs portes fermées. L’arrêté, qui vise à réduire la consommation d’énergie, expose les contrevenants à une amende de 150 euros. Un dispositif bientôt généralisé partout en France.
La mesure de la Ville de Paris suit des décisions similaires prises à Bourg-en-Bresse, Lyon et Besançon depuis mi-juillet. Vendredi, la maire de Paris Anne Hidalgo (PS) a pris un arrêté afin de contraindre les magasins qui utilisent la climatisation à garder leurs portes fermées.
"C’est du gaspillage énergétique phénoménal. Et en plus, la climatisation a un impact environnemental majeur. Pour refroidir l’air intérieur, on réchauffe l’air extérieur, en pleine période caniculaire", explique Dan Lert, l’adjoint chargé de la transition écologique. Dans un tweet publié il y a près d’une semaine, il avait déjà annoncé vouloir "mettre un terme à cet usage aberrant de la climatisation".
Parmi les commerçants, la mesure semble plutôt bien comprise. "C’est plutôt bien de s’habituer à vivre sans la clim. A l’avenir, j’espère qu’on vivra sans, à part peut-être dans des espaces limités, pour les personnes âgées notamment. Il y a quand même des endroits où il faut la clim", juge Brice Leon, responsable d’une boutique de chaussures.
"Il y a toujours quelques exceptions"
"L’hiver, quand vous mettez du chauffage dans votre boutique, et qu’il y a des températures très basses dehors, l’idée c’est de fermer la porte... Après, il faut aussi faire la part des choses. Quand on définit des règles, il y a toujours quelques exceptions", estime Thierry Veron, président de la Fédération des associations de commerçants et d’artisans de Paris.
Bouras Faical, un primeur parisien avec une boutique climatisée, explique par exemple que son étalage bloque la fermeture des portes. "Si on veut fermer, on ne peut pas", indique-t-il.
A Paris, laisser ouverte la porte d’un magasin climatisé est désormais passible d’une amende de 150 euros. Seuls les cafés et restaurants qui possèdent leurs propres terrasses extérieures ne seront pas concernés.
Dimanche, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a par ailleurs annoncé un nouveau décret généralisant au niveau national "l’interdiction aux magasins d'avoir leurs portes ouvertes alors que la climatisation et le chauffage fonctionne", avec jusqu'à 750 euros d'amende. Le gouvernement compte toutefois miser dans un premier temps sur l'information des commerçants.