À neuf mois des Jeux Olympiques de Paris 2024, une enquête a été lancée ce jeudi par le parquet national financier. Elle vise en particulier l'organisation de la cérémonie d'ouverture sur la Seine des JO.
Le parquet national financier (PNF) se penche sur des soupçons de fraude autour de l'organisation de la cérémonie d'ouverture qui aura lieu sur la Seine en juillet prochain. Cette enquête préliminaire a été ouverte pour des chefs de prise illégale d'intérêt, favoritisme et recel.
Celle-ci vise notamment le Comité d'Organisation des Jeux Olympiques (COJO) et des sociétés d'événementiel chargées d'organiser les différentes cérémonies durant les Jeux Olympiques et Paralympiques.
Des perquisitions à plusieurs endroits
Selon l'AFP, des perquisitions ont été menées au siège du COJO et chez les sociétés Double 2, Ubi Bene, Obo et Paname 24. "Ces opérations interviennent dans le cadre d'une enquête préliminaire dirigée par le PNF" indique à l'AFP une source judiciaire. Avant l'été, deux autres enquêtes ont été ouvertes portant également sur des soupçons de favoritisme mais également de détournements de fonds. Dans ces deux procédures, les enquêteurs s'intéressent à une vingtaine de contrats potentiellement litigieux, selon une source proche de l'enquête. Le siège du COJO avait déjà été perquisitionné en juin dernier .
Selon une source proche du dossier, plusieurs autres marchés sont également visés par cette nouvelle enquête, dont celui d'un autre événement emblématique, le relais de la flamme olympique. Paris 2024 confirme que le PNF s'est présenté à son siège mercredi 18 octobre, et a obtenu l'ensemble des informations qu'il demandait.
"Paris 2024 collabore pleinement à l'enquête comme il l'a toujours fait", a indiqué à l'AFP le Cojo à propos de la perquisition de mercredi. La cérémonie d'ouverture des Jeux prévue le 26 juillet pourrait rassembler des centaines de milliers de spectateurs sur place d'après Thierry Reboul, directeur des cérémonies du Cojo.