Paris dévoile, ce mercredi 17 janvier 2016, les détails de son projet olympique pour 2024 lors d'une cérémonie à la Philharmonie de Paris. Un projet centré sur la jeunesse, la maîtrise des coûts et l'héritage, le tout porté, selon le souhait de la maire de Paris, Anne Hidalgo, par les sportifs.
Quelques heures avant la présentation du projet, la maire de Paris Anne Hidalgo (PS) avait insisté pour dire à quel point Paris veut mettre les "sportifs devant".
C'est pourquoi le président de l'organe suprême du rugby, Bernard Lapasset, et le triple champion olympique Tony Estanguet sont co-présidents de Paris-2024, projet également porté par le champion olympique et membre du CIO Guy Drut et le président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) Denis Masseglia.
Sites, budget, philosophie, avenir des équipements... Les principaux thèmes de la candidature sont déclinés dans un dossier d'une soixantaine de pages qui sera simultanément remis au CIO sous la forme d'une clé USB.
Des équipements existants ou déja programmés
On connaît déjà les grandes lignes du projet, notamment en termes d'équipements: stades existants, comme le Stade de France, Jean-Bouin, Parc des Princes ou Bercy, pour leurs destinations classiques y sont associés à d'emblématiques lieux de la capitale comme les Invalides, le Grand Palais ou le Champ de Mars, pour les sports plus inhabituels à Paris, comme le tir à l'arc ou le beach-volley. C'est une volonté, de la part du mouvement sportif comme des autorités politiques, d'utiliser tous les attraits de Paris.Le projet possède, sur le plan des équipements, un énorme atout: excepté le village des athlètes de 17.000 lits prévus sur l'Ile-Saint-Denis et le centre nautique d'Aubervilliers, les équipements existent déjà ou sont programmés et financés, que les JO aient lieu à Paris ou non.
Inspirés par l'exemple de Londres-2012, les porteurs du projet entendent mettre l'accent sur l'héritage, matériel et immatériel, que laisserait des jeux Olympiques en France, en Ile-de-France.
Un budget pour l'instant raisonnable
Le budget qui sera annoncé dans le dossier est relativement resserré: 3,2 milliards d'euros pour le volet opérationnel, financé par l'allocation du CIO et la billetterie, auxquels il faut ajouter 3 milliards d'euros pour les infrastructures dont 1 milliard pour les constructions spécifiques aux JO (rénovation du Stade de France, construction de la piscine) et 1,7 milliard pour le village au financement duquel devraient prendre part des investisseurs privés. Soit un peu plus de 6 milliards d'euros, soit, pour l'instant en tout cas, une enveloppe beaucoup plus modeste que celle des éditions de la dernière décennie.Le film manifeste de Paris-2024, montré en avant-première à la Philharmonie ce mercredi 17 février, ne sera pas celui qui sera montré aux électeurs du CIO en septembre 2017 à Lima mais une première ébauche qui permettra de lancer la campagne de communication.
Ce mercredi est une date commune à toutes les villes candidates : Budapest, Los Angeles et Rome enverront elles aussi leur projet au CIO et le
dévoileront simultanément. Paris connaitra alors l'argumentaire de ses concurrentes.Toutes les villes devront envoyer une seconde mouture de leur dossier en octobre 2016.