Ce jeudi, la mairie de Paris et la préfecture de région Île-de-France ont publié de nouvelles analyses de la qualité de l'eau de la Seine. Celle-ci est en progression selon les résultats.
L'état sanitaire de la Seine s'est amélioré fin juin pour devenir conforme aux standards de baignade certains jours, quatre semaines avant les épreuves olympiques prévues dans le fleuve. C'est ce qu'ont révélé des résultats des analyses publiés par la Ville de Paris et le Préfecture de Région Île-de-France ce jeudi.
Même si le débit du fleuve reste élevé, la Ville de Paris et la Préfecture de Région estiment que les derniers résultats sont encourageants à quelques semaines des JO de Paris. Selon la Ville de Paris, cette évolution positive est due entre autres au retour du soleil en région parisienne. Une analyse que partage la préfecture d'Île-de-France.
"L'arrivée de l'été a été tardive cette année et la pluie n'a pas aidé car elle ramène beaucoup de pollution dans le fleuve", analyse le préfet Marc Guillaume. Selon la mairie de Paris, le retour du soleil et la chaleur permettent "la dégradation des bactéries dans l'eau" comme la bactérie E. Coli et les entérocoques.
#Paris2024 | À 22 jours des #JOP2024, les résultats de la qualité de l’eau sont positifs !
— Préfecture de la région d’Île-de-France (@Prefet75_IDF) July 4, 2024
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Les effets du Plan Baignade
Après la publication jeudi des résultats encourageants, l'adjoint aux JO et à la Seine de la mairie de Paris, Pierre Rabadan, a estimé que ces résultats étaient "plutôt de bon augure pour la suite". Malgré un débit du fleuve "quatre à six fois" supérieur "au débit habituel d'été", ont souligné les organisateurs.
"On commence à voir les effets du Plan Baignade dont la réduction du déversement des eaux usées dans la Seine", note le préfet de région Marc Guillaume. Ce plan a été lancé pour assainir la Seine afin de permettre aux épreuves de triathlon et natation en eau libre des prochains JO. Selon le préfet de région, ce plan a aussi pour objectif "de rendre la Seine baignable de façon pérenne." L'objectif du plan Baignade est d'ouvrir trois sites baignables dans la capitale d'ici l'été 2025.
Une ONG veut confirmer ces résultats
L'ONG Surfrider, qui réalise ses propres analyses, a réagi à ses nouveaux résultats. "L’enjeu est de voir si la tendance va se confirmer durablement, ce que nous espérons pour une tenue des JO dans de bonnes conditions", indique l'ONG. "Surfrider attend les résultats de ses derniers prélèvements réalisés à proximité du Pont Alexandre III pour voir s'ils corroborent avec ceux de la Mairie de Paris", concluent les membres de Surfrider.
Si le fleuve est passé récemment sous les seuils définis par la directive européenne pendant quatre jours, dont deux consécutifs (28 et 29 juin), les interrogations demeurent quant à l'état de l'eau au moment des épreuves, et du coup à leur faisabilité.
Les épreuves de triathlon doivent se tenir les 30, 31 juillet et 5 août, et celles de natation-marathon les 8 et 9 août.
"Pour le triathlon on a des plans de contingence pour reporter les compétitions ce qui nous permet d'être relativement sereins en cas d'épisodes pluvieux. En tout dernier recours, les règlements prévoient que l'on peut passer en duathlon", a rappelé Tony Estanguet à l'Equipe.
Selon le Directeur National Technique de la Féderation Française de Triathlon , Benjamin Maze, la qualité de l'eau de la Seine "ne doit pas être un alibi pour faire de l'épreuve un duathlon sans la natation. Elle doit se tenir normalement et ses résultats sont de bonnes nouvelles."
Ces derniers mois, plusieurs tests des épreuves olympiques ont été reportés, en raison de la pollution de la Seine.