Au centre médical Stalingrad dans l'Est parisien, 25 soignants sur 75 pourraient être licenciés, et une dizaine de spécialités comme la kinésithérapie ou d'ophtalmologie pourrait disparaître. L'établissement accueille près de 30 000 patients par an. Une manifestation de soutien était organisée ce mardi.
"Pas touche au centre de santé Stalingrad". C'est le mot d'ordre des manifestants rassemblés ce mardi devant le centre de santé Stalingrad situé à Paris dans le 19eme arrondissement. Près de 200 personnes, patients, élus, salariés, se sont mobilisées.
Le personnel de ce centre est inquiet, fin novembre, leur direction, sous tutelle de la CRAMIF, la caisse régionale d’Assurance maladie d’Île-de-France, a annoncé un "projet de réorganisation" de leur centre de santé.
A terme, 25 soignants et une dizaine de spécialités sont concernés par ce plan de licenciement, selon les syndicats. Le centre de santé Réaumur situé dans le 2ème arrondissement est aussi concerné. Dans cet établissement, la radiologie pourrait ne plus être dispensée.
Des services de soins vont disparaître
"Sa fermeture représenterait un grave manquement à l'accès à des soins de qualité pour une grande partie de la population", contestent les élus et les représentants syndicaux qui demandent à être reçus par la direction.
"Les conséquences sont qu’il y a plein de patients qui ne pourront plus se soigner", explique Martine Marion, de la CGT pour la Fédération des Organismes Sociaux. "Paris, devient un désert médical", tance la responsable syndicale.
Une dizaine de spécialités médicales ne sera plus proposée.
De son côté, la caisse régionale d’Assurance maladie d’Île-de-France assure vouloir recentrer les activités du centre Stalingrad sur la médecine générale ou les soins dentaires. Elle pointe un déficit important.
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Le centre Stalingrad est une structure importante dans le Nord-Est parisien. Ce centre de santé public, rattaché à la Sécurité sociale propose des soins conventionnés en secteur 1, c’est-à-dire sans aucun dépassement d’honoraires.
30 000 patients consultent chaque année dans ce centre. Une pétition circule pour conserver toutes les spécialités médicales. Une réunion publique est organisée jeudi soir en mairie du 19e arr. pour poursuivre cette mobilisation.
Avec Valentine Ponsy.