JO de Paris 2024 : l'inquiétude pour la sécurité de la cérémonie d'ouverture après l'attaque au couteau à Paris

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Alors qu'une attaque au couteau a eu lieu ce samedi soir près de la tour Eiffel à Paris, plusieurs experts posent la question de la sécurisation des Jeux olympiques de Paris-2024.

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Cette attaque au couteau, qui a eu lieu dans la soirée de ce samedi, projette une cruelle lumière sur les difficultés à sécuriser la capitale et ses lieux emblématiques contre les attaques terroristes.

"Notre inquiétude aussi est que ce secteur est celui des Jeux olympiques", a ainsi indiqué Philippe Goujon, maire du 15e arrondissement de Paris ce dimanche à France 3 Paris Île-de-France.

Alors que la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris est prévue le 26 juillet prochain, ce dernier pense que le terroriste "n'a pas agi par hasard" mais "a sans doute choisi un site très emblématique qui représente l'image de la France et de Paris".

"Gros défi sécuritaire"

Interrogé au lendemain de l'attaque sur franceinfo, Matthieu Valet, porte-parole du Syndicat Indépendant des Commissaires de Police (SICP), affirme que les Jeux olympiques et paralympiques de 2024 représentent "un gros défi sécuritaire".

"Le risque zéro n'existe pas", reconnaît le commissaire, mais il assure que "ce sera une zone très sécurisée", où les "services de police et de gendarmerie seront mobilisés".

Le "challenge" pendant ces semaines d'évènement sera de "faire que la fête se passe bien, mais surtout que, si on a une personne qui va passer à l'acte, que l'on puisse rapidement l'appréhender avant", grâce au service de renseignement, explique Matthieu Valet, "et si ça n'a pas été cas de pouvoir l'intercepter, la neutraliser lorsqu'elle passe à l'acte sur des scènes qui vont être importantes".

Conséquence de la guerre entre Israël et le Hamas ?

Christophe Rouget, secrétaire général du Syndicat des Cadres de la sécurité intérieure, se dit lui aussi "très inquiet" pour les JO. Pour lui, "il va falloir donner des moyens considérables aux policiers et reconnaître leur temps de travail", "on ne sait pas encore où nous en serons sur la guerre".

L'ancien directeur général de la Police nationale et vice-président de la Région Île-de-France, Frédéric Péchenard, s'est lui aussi dit "beaucoup plus réservé et beaucoup plus inquiet". L'ancien directeur général de la Police nationale et vice-président de la Région Ile-de-France estime qu'"il y a un certain nombre de risques qui pèsent dessus (sur les JO, ndlr). Les risques existaient avant le 7 octobre (attaque du Hamas contre Israël, ndlr) et me paraissaient à peu près contenus".

Ce dernier pose la question des moyens qui seront nécessaires pour sécuriser l'événement. "Je pense qu'il ne serait pas complètement absurde et j'imagine que ça doit être fait de penser à un éventuel plan B (notamment pour la cérémonie d'ouverture sur la Seine, ndlr) si les actes terroristes devaient perdurer sur notre pays."

Pour autant, Matthieu Valet, porte-parole du SICP, assure qu'"on a une capacité d'intervenir rapidement". "Il va y avoir des policiers, des gendarmes qui ne prendront pas de congés durant plusieurs semaines", ainsi que "des renforts qui viennent de province (...), des forces mobiles, les CRS et gendarmes mobiles, plus la sécurité privée, voire les militaires qui donneront tous leur concours pour permettre de faire de cet événement une belle réussite", insiste le commissaire.

Plusieurs périmètres de sécurité lors des JO

Par ailleurs, fin novembre, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a révélé le dispositif de sécurité qui sera mis en place lors des JO. Il y aura quatre périmètres de sécurité pour chaque site : du périmètre organisateur, le plus restrictif, au périmètre bleu, le plus large. Au plus près du site, "le principe sera l’interdiction de la circulation et l’exception la dérogation".

Ainsi "les restrictions autour de Paris centre pourraient être effectives de 6h30 à minuit. Mais à pied et à vélo, ces zones seront libres d’accès. Les limitations concernent uniquement les véhicules motorisés", a précisé le préfet de police.

Le jour de la cérémonie d'ouverture par exemple, il y aura un périmètre strict de circulation "qui va englober les habitations riveraines plusieurs jours avant. Là, évidemment, l’entrée des véhicules sera limitée au strict minimum. Le public sera partout, sur les quais hauts, les quais bas. C’est un périmètre de contrôle strict, il faudra être fouillé, montrer patte blanche".

S'agissant des "stations de métro qui seront dans les périmètres rouges et bleus", elles "resteront ouvertes". Dans d'autres ce ne sera pas le cas, car "on ne peut pas avoir de station de métro qui sort à l’intérieur d’un périmètre de protection avec des gens qui n’auront pas été fouillés (Concorde, Tuileries, Champs-Élysées Clemenceau)".

La cérémonie d'ouverture ne sera pas remise en question 

L'attentat commis près de la Tour Eiffel relance les interrogations sur la sécurisation de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris sur la Seine, un événement que les autorités n'envisagent pas de déplacer, insistant sur les mesures de sécurité qui seront mises en place.

Fin octobre, l'ancien judoka et ex-ministre des Sports David Douillet avait déjà émis des réserves: "Si la veille, les voyants sont rouge cramoisi quant aux risques d'attentat, il faudra un plan B pour la cérémonie d'ouverture", avait-t-il dit à La Tribune Dimanche.

L'ex-patron de la police judiciaire, élu LR (droite) de la région Ile-de-France, Frédéric Péchenard, a enfoncé le clou ce week-end en assénant lui aussi qu'un plan B devait être envisagé.

"On n'a pas de plan B, on a un plan A dans lequel il y a plusieurs plans Bis", a répondu lundi sur France Inter la ministre des Sports et des JO Amélie Oudéa-Castéra, évoquant des "variables d'ajustement", comme par exemple le nombre de spectateurs.

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