La compagnie G7 a mis à l'arrêt mardi une trentaine de taxis électriques Tesla d'un modèle similaire à celui qui a provoqué la mort d'une personne samedi à Paris dans un grave accident, une précaution prise bien qu'on en ignore les causes. Le constructeur rejette toute défaillance.
Samedi soir, le conducteur au volant de la Tesla a perdu le contrôle de son véhicule dans le XIIIe arrondissement de Paris. L'accident a fait un mort et 20 blessés, dont trois sont dans un état grave, a indiqué le parquet de Paris. Le pronostic vital de l'une des personnes blessées "est toujours engagé", a-t-il précisé.
Un accident de la route très violent
Le taxi a percuté deux piétons, puis un conteneur à verre qui, sous le choc causé par la vitesse, a été projeté en l'air et a explosé au sol. Le taxi a ensuite percuté un feu de signalisation, lui aussi projeté en l'air. Puis, le véhicule a terminé sa course dans une camionnette en circulation au milieu du carrefour, selon le récit de la source policière.
Une enquête a été ouverte samedi "des chefs d'homicide involontaire et blessures involontaires par conducteur de véhicule terrestre à moteur", a indiqué le parquet de Paris. "Les causes de l'accident font l'objet d'investigations couvertes par le secret", a-t-il ajouté.
G7 a décidé de mettre à l'arrêt les 37 Model 3 de sa flotte
"G7 a appris avec stupeur le terrible accident survenu samedi soir à Paris qui a concerné un chauffeur de taxi. Celui-ci, en déplacement privé avec sa famille, n'était pas en activité au moment des faits", a indiqué le groupe auprès de l'AFP.
En attendant, G7 a décidé de mettre à l'arrêt les 37 Model 3 de sa flotte. La compagnie fait aussi rouler 50 Model S, un véhicule plus luxueux, qui n'est pas mis à l'arrêt, bien que G7 ait initialement annoncé avoir suspendu l'ensemble de ses véhicules Tesla.
"G7 soutiendra l'ensemble des chauffeurs concernés en compensant financièrement le manque à gagner de la perte d'activités pour ces chauffeurs pendant la période de suspension", a précisé le groupe. Tesla, qui a accès à certaines données techniques, a assuré qu'il n'y avait "pas eu de défaillance technique" de sa voiture. Le constructeur ne fait "pas de commentaire" à ce stade sur la décision de G7.
Un porte-parole du constructeur automobile américain a aussi dit mardi à l'AFP que la société restait "à la disposition des autorités" pour leur transmettre les données dont elle peut disposer à distance sur le véhicule concerné, sans donner plus de détails.