À Paris, des dizaines de milliers de personnes ont répondu à l'appel des syndicats, d'associations et de partis de gauche pour montrer leur opposition à l'extrême droite.
"Tous ensemble contre le R-Haine", "1936-2024 même combat", derrière des dizaines de banderoles, des milliers de personnes, 75 000 personnes selon la police, 250 000 selon la CGT, des jeunes, des familles avec enfants, des retraités, défilent à Paris ce samedi. La manifestation initiée notamment par cinq syndicats, d'associations et de partis de gauche s'est élancée samedi vers 14 heures depuis la place de la République pour rejoindre celle de la Nation.
Parmi ces manifestants, beaucoup de jeunes sont présents comme Max, 20 ans : "me dire que des personnes de mon âge votent pour des personnes aussi rétrogrades, je me demande de comment c'est possible parce qu'enfin, je n'ai pas l'impression d'être dans la même jeunesse. Je ne comprends pas ces personnes qui votent pour Bardella parce qu'il le trouve beau pas vraiment pas un argument"
Morgane, 22 ans, explique sa présence au sein de la manifestation :"je trouve que c'est très important de venir manifester pour vraiment montrer qu'il n'y pas de fatalité, qu'on peut encore réussir à éviter que l'extrême droite passe par les urnes".
Les leaders de gauche étaient en tête du cortège à Paris. Sans un mot sur les profondes divergences qui ébranlent le Nouveau Front populaire, après la décision de La France Insoumise (LFI) de ne pas réinvestir plusieurs figures opposées à Jean-Luc Mélenchon.
"Nous sommes prêts, nous avons fait (l'union), personne n'y croyait", "on va vous redonner la flamme. Et pas celle du Front national, celle-là on va l'éteindre", a lancé la patronne des Ecologistes Marine Tondelier."Il y a des différences entre nous mais quand l'essentiel est en cause, nous n'avons pas le droit de faire autre chose que de nous rassembler", a renchéri le patron des socialistes, Olivier Faure. "Nous sommes en train d'écrire l'histoire", a assuré Mathilde Panot, une proche de Jean-Luc Mélenchon.