Les exploitants agricoles d'Ile-de-France menacent de paralyser la capitale

Les exploitants agricoles d'Ile-de-France ont lancé un ultimatum à Stéphane Le Foll. Si le ministre de l'agriculture ne cède pas d'ici jeudi à leurs revendications, ils organiseront le blocus de la capitale jeudi 21 novembre 2013.

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Selon nos confrères du Figaro, les agriculteurs d'Ile-de-France  ont lancé un ultimatum au ministre de l'agriculture Stéphane le Foll. S'il ne cède pas à leurs revendications ils paralyseront jeudi 21 novembre 2013 l'accès à Paris. «Il ne faut pas grand chose pour que cela s'enflamme, la coupe est pleine. Nous ne sommes pas écoutés et nous ne comprenons pas que l'on s'en prenne à notre secteur de la sorte» a déclaré au Figaro Damien Greffin, le président de la FNSEA Île-de-France.

L'objectif n'est pas de ralentir la circulation avec les traditionnelles opérations escargots, mais bien de stopper avec des tracteurs ou des camions des routes et autoroutes. Les agriculteurs souhaitent instaurer aux premières heures du jour, au moment où les Franciliens se rendent à leur travail dans Paris, le blocus total de la capitale.

Les revendications des agriculteurs d'Ile-de-France, sont au nombre de quatre et touchent uniquement leur profession.

La première concerne la nouvelle politique agricole commune (PAC) qui entrera en vigueur en 2015. Elle instaure notamment une redistribution des aides européennes pour le secteur de l'élevage aux dépens des céréaliers, très présents en Île-de-France. «Ce sont 30 à 40 % de nos revenus qui vont disparaître avec cette nouvelle PAC», déclare Damien Greffin au Figaro. Le deuxième sujet de mécontentement des agriculteurs porte sur la loi Alur actuellement en discussion au Sénat. Elle prévoit que les agriculteurs, en cas de pic de pollution, ne pourront pas faire tourner leurs tracteurs et autres machines agricoles.

Les deux autres points portent sur la fiscalité. D'abord l'écotaxe, dont les agriculteurs, mais aussi les entreprises de transports des produits agricoles, veulent la suppression et non la simple suspension. Ensuite, la hausse de la TVA sur les engrais agricoles qui va passer, au 1er janvier prochain, de 7 à 20 %. Les agriculteurs reçoivent d'ailleurs l'appui sur ce dernier point des acteurs du monde équestre qui leur ont promis de se joindre à eux jeudi.

L'organisation n'est pas à son coup d'essai en matière de manifestation d'ampleur. Elle a déjà à son actif l'organisation du blocage du Pont des Invalides en juillet dernier et le déversement de plusieurs tonnes de paille devant l'Élysée en décembre 2009.

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