La marche pour le climat qui s'est tenue ce samedi dans les rues de la capitale a réuni entre 11 000 personnes selon le ministère de l'Intérieur et 32 000 personnes selon les organisateurs. Une mobilisation organisée à quelques semaines de l'élection présidentielle.
Cette journée d’action survient alors que le Giec a récemment publié un nouveau rapport alarmant sur les impacts du réchauffement climatique. Baptisée "Look up" en référence à Don't look up, comédie dramatique diffusée par Netflix et construite comme une métaphore autour du désintérêt lié à la crise climatique, le cortège est parti en début d’après-midi de la place de la Nation. Les dizaines de milliers de manifestants réunis se sont ensuite dirigés vers la place de la République, en passant par le boulevard Voltaire.
"Stop énergies fossiles", "On en parle quand ?", ou encore "Un mandat pour le climat, nos vies n’attendent pas", a-t-on pu lire sur les banderoles et les pancartes. "En France en 2022, la plus grande menace que l'humanité ait jamais connue est passée sous silence en pleine période électorale, alors que notre avenir est en jeu", déplorent les organisateurs dans un appel diffusé en ligne.
"Alors que les mobilisations et initiatives pour le climat et la justice sociale n’ont jamais été aussi fortes ces dernières années, le débat est étouffé par la crise sanitaire et les polémiques alimentées par certain·es candidat·es. Ne laissons pas nos droits et notre futur rester otages de celles et ceux qui nous mènent à la catastrophe", poursuit le texte.
Un cortège contre le "déni climatique des candidats et des médias"
De nombreuses ONG, associations, collectifs et partis politiques ont soutenu la mobilisation. "Face au déni climatique des candidat·e·s et des médias, on marche ! Il est urgent de mener la transition écologique, de créer des emplois verts, d'aider les plus démuni·e·s et de mettre les plus riches et les grandes entreprises polluantes face à leurs responsabilités", a par exemple affirmé Alternatiba.
"Le climat et la justice sociale ne peuvent plus attendre ! Nos vies sont en jeu", ont également pointé du doigt les Amis de la Terre. "Il faut rompre, sans attendre, notre dépendance aux énergies fossiles. Ce n'est plus une option. Elles nous dirigent vers un avenir qui alimente les guerres, les conflits et la crise climatique", a souligné de son côté Greenpeace.
Trois candidats à la présidentielle présents à la marche parisienne
Les manifestants ont appelé les candidats à l'Elysée à prendre en compte l'urgence climatique dans le cadre de la campagne présidentielle. Jean-Luc Mélenchon (LFI), Yannick Jadot (EELV) et Anne Hidalgo (PS) ont d’ailleurs participé à la marche parisienne.
Marseille, Lille, Grenoble… Au-delà de la capitale, près de 150 événements étaient annoncés en France, selon le site de la marche. A noter qu’une autre mobilisation pour le climat est prévue vendredi 25 mars, à l’initiative cette fois des mouvements de jeunes dans le cadre des "grèves" incarnées par la militante suédoise Greta Thunberg.