Arrivé place d'Italie dans le 13è arrondissement dans l'après-midi, le cortège a été émaillé par des affrontements entre blacks blocs et forces de l'ordre. Les milliers de manifestants, militants syndicaux et gilets jaunes, étaient venus défiler dans le calme.
A Paris, ils étaient 40.000 manifestants selon un comptage réalisé par Occurence pour les médias, 80.000 selon la CGT et 16.000 selon la Préfecture de police. Gilets jaunes et militants syndicaux ont défilé ensemble et pour une grande partie dans le calme malgré des heurts tout au long du défilé.Arrivé sur la place d'Italie où certaines artères avaient été barrées, des affrontements ont eu lieu et des dégradations ont été commises. Le commissariat du 13ème, flambant neuf, a été pris pour cible, sans succès. Diffusés sur les réseaux sociaux des scènes de vandalisme dans une agence bancaire, dans un restaurant ont été constatées. Les vitrines de certains magasins ont été caillassés. Du mobilier urbain a été saccagé ou incendié.
Un CRS a été évacué par les pompiers, il s'est effondré aux abords de l'hôpital de la Pitié-Salpétrière. Il aurait reçu un pavé dans la tête. Il est en "urgence relative" selon la Préfecture de Police de Paris.
Pour certains militants la fête du 1er mai a été gachée, "Même en 68 on n'a pas vu ça" a déclaré l'un d'eux. La CGT a dénoncé "fermement les violences en cours sur Paris" mais elle a également pointé le gouvernement et "une répression inouïe et sans discernement".
Eric Beynel, porte-parole de Solidaires a quant à lui estimé : "Ceux qui ont essayé de nous voler le 1er mai, ce ne sont ni les gilets jaunes, ni ceux qu'on appelle les radicaux, mais c'est le gouvernement, en mettant cette pression policière aussi folle."