Le caractère antisémite a été retenu par la juge d'instruction, dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Sarah Halimi, à Paris, en avril 2017.
Le caractère antisémite a été retenu par la juge d'instruction, dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Sarah Halimi, à Paris, en avril 2017. Le suspect dans cette affaire, Kobili Traoré, a été entendu par le juge instructeur dans la journée, qui la mis en examen de façon supplétive sur cette circonstance aggravante.
Les faits remonte à la nuit du 3 au 4 avril 2017. Dans un immeuble HLM de l'Est parisien, Kobili Traoré, alors âgé de 27 ans, s'était introduit dans l'appartement de sa voisine, Lucie Attal, aussi appelée Sarah Halimi. L'homme l'avait rouée de coups, tout en l'insultant et criant des versets du Coran. Il avait ensuite défenestré la victime, avant de hurler : "J'ai tué le sheitan" (le démon, en arabe)."Bouffée délirante aiguë"
L'expertise psychiatrique, rendue en septembre, avait conclu que le suspect avait été pris cette nuit-là d'une "bouffée délirante aiguë" après une forte consommation de cannabis, mais que ce trouble psychotique n'écartait pas sa responsabilité pénale et n'était "pas incompatible avec une dimension antisémite".Le parquet avait dans la foulée demandé que cette circonstance aggravante soit retenye au dossier. En janvier, le parquet let les parties civiles avaient saisi la chambre de l'instruction pour qu'elle tranche la question : Sarah Halimi a-t-elle été "ciblée" en raison de son appartenance religieuse ? C'est désormais chose faite.