Aficionados et curieux à la rencontre de 420 tatoueurs représentant 40 pays se retrouveront de vendredi à dimanche à la Grande Halle de la Villette à Paris pour le 8e Mondial du tatouage. Depuis quelques années le tatouage ambitionne d'être reconnu comme un art à part entière.
55% des Français estiment que le tatouage est un art (80% des 18-24 ans, selon une enquête de l'IFOP en 2017 auprès de 1002 personnes), tandis que 14% des plus de 18 ans sont tatoués et que 9% des sondés envisagent de le faire tous âges confondus.
► Le programme du Mondial du tatouage
"Le tatouage est un phénomène de société qui existe depuis la nuit des temps, avec des hauts et des bas, mais l'engouement est concret depuis quelques années", explique Tin-Tin, surnommé le tatoueur des stars, organisateur du Mondial du tatouage et président du Syndicat national des artistes tatoueurs.
Depuis plusieurs années, Tin-Tin qui a "gravé la couenne" de nombreuses célébrités dont Jean Paul Gaultier, JoeyStarr et Pascal Obispo, mène une croisade pour que les tatoueurs soient reconnus comme artistes.
"On espère que la législation va changer. On veut un statut artistique pour les tatoueurs après un certain nombre d'années de pratique", explique Tin-Tin, conseiller artistique de l'exposition à succès "Tatoueurs, Tatoués" au musée du Quai Branly, en 2015.
Une charte de bonnes pratiques
La première étape a été l'élaboration dès 2003 d'une charte des bonnes pratiques sous l'égide du Syndicat national des Artistes tatoueurs avec le ministère de la Santé.
Tin-Tin qui représente quelque 5.000 tatoueurs en France, peut se vanter d'un beau trophée : alors qu'il était ministre de l'aménagement du territoire, Jean-Michel Baylet, s'est fait tatouer par l'artiste un dragon sur l'épaule.