L'ancien garde des Sceaux, artisan de l'abolition de la peine de mort s'est éteint à 95 ans. Sur le réseau social X, de nombreuses personnalités politiques franciliennes saluent sa mémoire.
Robert Badinter est décédé ce jeudi. Ce Parisien, avocat au barreau de Paris avait été ministre de la Justice sous le mandat de François Mitterrand de 1981 à 1986. On se souvient de son discours prononcé devant les députés à l'Assemblée nationale le 17 septembre 1981 et du vote qui mit fin à la peine de mort en France.
Les hommages sont nombreux quelles que soient les étiquettes politiques. Ce vendredi matin, le conseil municipal de Paris a respecté une minute de silence en sa mémoire.
Alors que nous venons d'apprendre sa disparition, le #ConseildeParis a respecté une minute de silence en hommage à Robert Badinter.
— Élu-e-s Paris En Commun (@GroupePEC) February 9, 2024
Nos pensées vont à ses proches. pic.twitter.com/fHtFxgg8J2
Stéphane Troussel, le président socialiste du département de la Seine-Saint-Denis a salué son engagement politique et moral.
Immense figure de son temps, Robert Badinter fut cet inlassable combattant pour la Justice. Œuvrant toute sa vie pour le progrès moral, nous lui devons l’abolition de la peine de mort et la dépénalisation de l'homosexualité. Toutes mes condoléances à sa famille et à ses proches. pic.twitter.com/aEmi3BSoMC
— Stéphane Troussel (@StephanTroussel) February 9, 2024
En tant que garde des Sceaux, ce ténor du barreau avait également porté la dépénalisation de l'homosexualité. Une étape de sa carrière que souligne le groupe Ecologistes à la Ville de Paris qui salue un "fervent défenseur de la République, des droits humains et de la justice".
Le président du groupe Indépendants et Progressistes au Conseil de Paris, Pierre-Yves Bournazel en parle comme d'un "héritier des philosophes des Lumières."
Des maires Franciliens ont présenté leurs hommages. La maire UDI d'Aubervilliers Karine Francelet qualifie Robert Badinter comme un des "plus fervents serviteurs de la France." Tout comme Karl Olive, l'ancien maire de Poissy et député Renaissance des Yvelines.
Robert Badinter s'est éteint. Artisan de l'abolition de la peine de mort, infatigable défenseur des libertés individuelles, la France perd l'un de ses fervents serviteurs. pic.twitter.com/3qakC3IpiJ
— Karine Franclet (@francletkarine) February 9, 2024
Le maire du VIe arr. de Paris, où il résidait, lui a également rendu hommage en publiant son portrait réalisé par l'artiste C215.
En hommage à Robert Badinter, ancien Garde des Sceaux, président du Conseil Constitutionnel, ce portrait réalisé par Christian Guémy alias C215 devant le Sénat où il a siégé pendant 15 ans. pic.twitter.com/2rHTN19C78
— Jean-Pierre Lecoq (@jp_lecoq) February 9, 2024
"Une voix humaniste"
De son côté, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse le décrit comme une "grande voix humaniste."
Avec la disparition de Robert Badinter, une grande voix humaniste française s’éteint. Son combat courageux pour l’abolition de la peine de mort restera un moment fort de notre histoire. J’adresse mes condoléances affectueuses à Elisabeth Badinter et à sa famille.
— Valérie Pécresse (@vpecresse) February 9, 2024
Sur leurs comptes X, plusieurs élus parisiens ont également écrit un hommage à l'homme de loi. Le sénateur Ian Brossat l'a remercié pour ses mots conduisant à la dépénalisation de l'homosexualité "qui résonnent encore", pendant que David Belliard, adjoint à la mairie de Paris loue "son courage et sa pugnacité.
"Un avocat combatif"
Le barreau de Paris a également salué la mémoire de l'ancien avocat.
Nous apprenons la disparition de Robert Badinter. Avocat exemplaire et combattif, il a lutté sans répit contre la peine de mort. Il restera pour les avocats et notre pays l’exemple de la droiture et de la justesse. L’ensemble du Barreau présente ses condoléances à sa famille. pic.twitter.com/0smpgZWSpt
— Bâtonnier de Paris (@batonnierparis) February 9, 2024
Un hommage national sera à rendu à Robert Badinter annonce la présidence de la République.
Un recueil de condoléances sera mis à la disposition du public de vendredi soir à dimanche soir au ministère de la Justice à Paris pour permettre de rendre lui rendre un dernier hommage.