Le 31 août 1997, Diana Spencer et Dodi Al-Fayed décédaient dans un accident de voiture, leur Mercedes percutant l'un des piliers du tunnel de l'Alma. Quelques mètres au-dessus se trouvait un monument en forme de flamme, vite devenu symbole d'un deuil collectif qui a durablement marqué le quartier.
Les fleurs et les photos sont aujourd'hui moins nombreuses. Il faut dire que la mairie de Paris les enlève régulièrement du socle de la "Flamme de la liberté", monument d'hommage non officiel à Diana Spencer. Vingt ans après son décès, des anonymes continuent pourtant, par petits groupes, à s'arrêter au pied de la statue qui surplombe le tunnel de l'Alma (XVIeme arrondissement de Paris).
Ils en font méthodiquement le tour, prennent quelques clichés avant de se pencher prudemment au-dessus du parapet pour voir les voitures s'engouffrer dans le tunnel où, le 31 août 1997, la "princesse des coeurs" a trouvé la mort dans un accident de voiture en compagne de Dodi Al-Fayed et de leur chauffeur. La déferlante médiatique qui a suivi a profondément chamboulé le voisinnage.
"Ma mère pleurait"
Du jour au lendemain, cette flamme dorée, signe d'entente franco-américaine installé dix ans auparavant, devient le réceptacle d'un deuil international. Ce qui n'était qu'"un petit monument comme un autre", d'après les mots d'Helena, gardienne d'un immeuble en face de la place depuis 25 ans, devient un petit autel en l'honneur de la princesse. "Je me souviens que ma mère pleurait parce qu'elle était morte, soutient un touriste polonais de passage pour quelques heures à Paris. Je lui ai demandé : "Pourquoi pleures-tu ? Qui était-ce ?". Elle m'a juste répondu : "C'était Miss Rose"."
Une génération plus tard, toutefois, l'ardeur est retombée. A la veille du vingtième anniversaire de l'accident, les commerçants du quartier ne s'attendent pas à une affluence particulière. Les touristes de passage dans le quartier sont aujourd'hui plutôt attirés par le voisinnage de la tour Eiffel et des boutiques de luxe de l'avenue Montaigne. "Ça s'est tassé", confirme Maëlys, serveuse dans une brasserie donnant sur la place. Ici aussi, le deuil s'est fait.