REPLAY. C'était le dernier débat entre les sept principaux candidats avant le 1er tour des élections municipales qui a lieu dimanche 15 mars. Parmi les nombreux termes abordés, voici ce qu'il faut en retenir.
Faire mentir les sondages. Chaque candidat a tenté d'avancer ses thématiques lors de ce débat organisé par le service public et diffusé sur France 3 Paris Ile-de-France, franceinfo et France Bleu Paris.
Parmi les thèmes évoqués, celui des mobilités a été l'occasion d'une claire différenciation entre les candidats à la mairie de Paris. Interrogé par Bertrand Lambert, Rachida Dati (LR) a ainsi défendu la place de la voiture dans la capitale : "Vous aurez toujours une utilisation de véhicule", "je veux qu'il y ait plus de fluidité", a-t-elle affirmé.
A l'opposé, David Belliard (EELV) "diminuer la place de la voiture" veut augmenter la place accordée aux piétons et aux vélos.
Danielle Simonnet (LFI), s'est, elle, illustrée par une proposition originale : l'interdiction des trottinettes électriques en freefloating pour "désencombrer l'espace public".
La maire sortante Anne Hidalgo (PS) veut poursuivre sa politique "aller plus loin" visant notamment les problèmes de pollution engendrés par la circulation automobile.
Le candidat soutenu par le Rassemblement national et le Parti Chrétien Démocrate, Serge Federbusch (DVEXTD) lui ne veut pas que l'"on ne touche pas au périphérique", et veut un tunnel sous Paris pour les automobilistes.
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La sécurité, autre thème clivant
Deux candidats ne souhaitent pas de police municipale. Danielle Simonnet (LFI) rappelle que la "sécurité est une compétence de l'État" et souhaite un engagement de l'État pour une plus grande place accordée à la police nationale.David Belliard (EELV) ne veut pas non plus d'une police municipale car dépendante d'une loi. Il aimerait la création d'"une brigade de sécurité et tranquillité publique".
Anne Hidalgo (PS), qui s'est ralliée à l'idée d'avoir une police municipale dans la capitale dénonce la non-présence de la police : "on ne voit plus la police nationale". "Il y a un besoin sur le terrain de remettre des hommes et des femmes formés", affirme-t-elle.
Agnès Buzyn, candidate LREM (qui a remplacée au pied levé Benjamin Griveaux), s'est aussi prononcée pour une telle police : "je la souhaite armée et formée" mais a dénoncé les propos de la maire sortante sur la police nationale.
Serge Federbusch (DVEXTD) veut lui "des conseils de sécurité de quartier et une police municipale armée". Il veut par ailleurs organiser "des rondes citoyennes".
Cédric Villani (DVC), dissidant LREM, veut une "police de proximité [qui] doit collaborer avec la police nationale". Il veut "un équipement approprié" et qu'environ 10% des membres soient équipés d'armes létales (pour les équipes d'intervention), les autres n'auraient qu'une matraque.
Un sondage place Hidalgo en tête
Selon un dernier sondage Ipsos-Sopra Steria diffusé ce mardi 10 mars, Anne Hidalgo (26%, +1) creuse l'écart sur Rachida Dati (23%, -1), alors qu'Agnès Buzyn est stable à 19%.Plusieurs semaines de tractations
Après plusieurs semaines de tractations, la date, la durée et les thématiques ont été fixées. "Cela s'est décidé ce matin dans les locaux de France 3 Paris Île-de-France, avec les directeurs de campagne de chaque candidat", précisait Fabrice Goll, directeur régional de la chaîne.Etaient présents :
- David Belliard – L'Écologie pour Paris (EELV)
- Agnès Buzyn – Ensemble pour Paris (LREM)
- Rachida Dati – Engagés pour Paris (LR)
- Serge Federbusch – (DVEXTD)
- Anne Hidalgo – Paris en Commun (PS)
- Danielle Simonnet – Décidons Paris ! (LFI)
- Cédric Villani – Le nouveau Paris (DVC)
2h30 de débat
Le débat a été enregistré à Saint-Cloud dans un studio de France Télévisions (où est notamment enregistrée l'émission Vous avez la parole, sur France 2). Il va durer 2h30 et Jérôme Revon a été à la réalisation.Trois grandes thématiques ont été abordées : "Vivre à Paris" (logement, famille, santé et éducation) ; "L'espace public" (sécurité, propreté, mobilité) et "Votre Paris demain" (fiscalité, les grands projets, attractivité de la capitale).
"On avait préparé des thématiques. Il y avait quelques désaccords, mais on a trouvé un compromis assez facilement, dans une ambiance détendue", détaillait Fabrice Goll. "On a tiré au sort les places des candidats sur le plateau et les ordres de passages des prises de parole", a-t-il poursuivit.