L’institution parisienne annonce que le squelette de l’orque retrouvée morte dans la Seine fin mai va intégrer ses collections. Il s’agit du premier squelette complet de l'espèce Orcinus orca, se félicite le Muséum.
"C'est une occasion rare et précieuse", affirme le Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN). L’établissement parisien annonce dans un communiqué publié ce mardi que la femelle orque récemment retrouvée en train de dériver dans la Seine va entrer dans ses collections.
Le cadavre de l’orque bloquée dans le fleuve a été retrouvé par l'association Sea Shepherd le 30 mai dernier. L’autopsie de cet animal malade a été effectuée le lendemain matin. La préfecture de la Seine-Maritime avait auparavant expliqué que cette femelle, qui errait depuis plusieurs jours, souffrait entre autres de "lésions nécrotiques" et de "mucormycose".
Suite à cette "collecte exceptionnelle", le Muséum indique que "le squelette récupéré va être dégraissé, nettoyé, inventorié (chaque os sera numéroté) et enfin conditionné, pour intégrer la collection des mammifères marins". Il s’agit du "premier squelette complet de l'espèce Orcinus orca", souligne l'institution.
Des collections "nécessaires aux activités de recherche, d'enseignement et de diffusion des connaissances"
"Cette opportunité de collecte est essentielle pour l'enrichissement des collections scientifiques nécessaires aux activités de recherche, d'enseignement et de diffusion des connaissances, activités phares du Muséum. En effet, les collections permettent à une communauté scientifique élargie de travailler sur des spécimens avec des technologies modernes, afin d'accroître toujours plus nos connaissances sur la biodiversité et donc mieux la protéger", explique l’établissement.
Le Muséum explique par ailleurs détenir "l'une des trois plus grandes collections naturalistes au monde", avec le Muséum de Washington DC aux Etats-Unis, et celui de Londres. Un "véritable trésor patrimonial et scientifique" rassemblé depuis quatre siècles au fil de missions scientifiques, de donations et d’acquisitions, raconte l’institution.
Cette collection réunit 67 millions de spécimens d’animaux, de végétaux et de minéraux.