Des opposants aux rejets en mer et au stockage en plein air des "boues rouges" de l'usine Alteo de Gardanne, sont venus en déverser un chargement mardi à Paris devant les portes du ministère de la Transition écologique selon des journalistes de l'AFP.

"Boues rouges toxiques, ni en mer ni à terre", pouvait-on lire sur une banderole tenue au dessus du tas de déchets par les militants de l'association de protection de l'océan ZEA. Une dizaine de militants ont déversé ces boues de l'usine Alteo de Gardanne devant le ministère de la Transition écologique. 

Les militants de l'association de protection de l'océan ZEA les ont prélevé sur leur site d'entreposage situé dans les Bouches-du-Rhône : "On y est entré comme dans un moulin, on y a même vu des joggeurs", a déclaré Olivier Dubuquoy, géographe et fondateur de cette ONG.

Une autre partie des boues devait aussi être déversée devant les portes du fonds d'investissement HIG, propriétaire d'Alteo. Selon les représentants de ZEA, l'usine d'alumine de Gardanne "cherche à agrandir son stockage de boues rouges à terre, à poursuivre ses rejets en mer et à +valoriser+ ces déchets radioactifs et chargés de métaux lourds pour les disséminer partout en France". Dans un communiqué ils ajoutent "Face à l'inaction de l'Etat et au cynisme de l'industriel et d'HIG, nous avons décidé que les responsables allaient devoir apprendre à vivre avec ces pollutions de boues rouges". L'association ne compte pas s'arrêter là. Elle promet d'organiser régulièrement des livraisons. 

Les manifestants ont appelé "l'Etat et la Métropole à refuser l'augmentation de la zone de stockage de Mange-Garri demandée par Alteo", et l'industriel à mettre le site en sécurité, garantir la sûreté des eaux souterraines, stopper l'envol des poussières. Le leader mondial des alumines de spécialité continue en outre à rejeter ses effluents liquides en mer, au coeur du Parc national des Calanques, en vertu de dérogations accordées par l'Etat.

En 2018, la justice a réduit de deux ans, à fin 2019, le délai accordé à l'usine pour mettre ces rejets liquides en conformité avec les normes environnementales. Alteo produit des éléments destinés à l'industrie électronique (écrans plats, batteries) et emploie à Gardanne 450 personnes.
 
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