La manifestation de solidarité avec les lycéens sans papiers se tient demain samedi 31 mai, place de la Sorbonne à Paris pour la cinquième fois. Chaque samedi, enseignants, camarades et associations et personnalités se mobilisent contre l'expulsion de ces élèves.
Cette manifestation de solidarité de leurs enseignants, de leurs camarades et de personnalités envers les lycéens sans papiers intervient dans un contexte politique tendu : une abstention massive, une extrême-droite en progression, une UMP et un PS mal en point.
De nombreuses personnalités, des représentants des organisations de défense des droits de l'homme et des migrants (LDH, GISTI, CIMADE), des syndicats d'enseignants (FSU, CGT, Solidaires), des syndicats de lycéens (UNL, FIDL, UNEF), des organisations de jeunesse (MJC), sont venus régulièrement place de la Sorbonne. Ils seront encore présents le 31 mai comme les représentants des partis politiques NPA, Front de Gauche, PCF, PG.. Le 31 mai, outre le cinéaste Laurent Cantet, le député socialiste Jean-Marc Germain, le président (PS) du conseil général de l'Essonne Jérôme Guedj, les conseillers régionaux Jean-François Pellissier (Front de gauche), Jacques Picard (EELV), Hella Kribi-Romdhane, Marie-Christine Carvalho, Hatouma Doucouré (PS) ont annoncé leur venue ainsi que Delphine Krust qui représentera la fédération des Hauts-de-Seine du Parti socialiste.
Les lycées parisiens Hector Guimard (19e, une bonne centaine d'élèves sans papiers, Etienne Dolet (20è) et Edith Piaf (20è), des lycéens des départements de banlieue manifesteront leur solidarité ainsi que sept élèves des deux établissements de la région lyonnaise (Décines et Oullins) dont deux élèves sont actuellement en prison à Corbas. Le sort d'Alkasim et de Narek, les deux jeunes en question, est emblématique. Tous deux arrivés mineurs en France, sans famille, ont été pris en charge par l'ASE. Soumis à des tests d'âge osseux (dont tous les scientifiques assurent qu'ils n'ont aucune fiabilité), ils ont été décrétés majeurs, interpellés, placés en garde à vue, jugés en comparution immédiate, condamnés et incarcérés sur le champ. Quatre mois de prison ferme, 260 000 € à rembourser à l'ASE et 5 ans d'interdiction du territoire pour l'un, deux mois de prison ferme "seulement" pour le second.
Manifestation à 16 heures 30 place de la Sorbonne à l'appel de RESF