Le campement de migrants qui s'était reconstitué devant la Halle Pajol dans le 18ème arrondissement à Paris a été évacué tôt ce matin dans le calme. Plus de 1.000 occupants ont été envoyés dans 70 centres d'hébergement de la région.
L'opération menée par la préfecture de région, la préfecture de police, la ville de Paris, les associations Emmaüs et France Terre d'asile et l'Office français de l'intégration et de l'immigration (Ofii), a démarré ce mercredi 29 juin peu avant 6h30 et s'est achevée en fin de matinée. Le campement, qui avait commencé à se reconstituer à la mi-juin devant la halle Pajol dans le 18e arrondissement, comptait environ 500 occupants, selon une estimation de la préfecture de région mardi.
Ce mercredi , c'est plus du double de la population estimée de ce camp qui a été évacuée. 1.139 personnes dont 58 considérées comme "vulnérables" (femmes, enfants...) ont été conduites dans près de 70 centres d'hébergement à Paris et en banlieue.
Les occupants ont été envoyés dans près de 70 centres d'hébergement
L'évacuation des migrants devant la halle Pajol s'est déroulée sans heurts, en revanche l'accueil dans les centres d'hébergement n'a pas été accepté par tous les élus qui ont expliqué qu'ils n'avaient pas été prévenus .Dans le 15e arrondissement, le maire LR Philippe Goujon et le député Jean-François Lamour ont bloqué l'entrée du gymnase prévu pour accueillir les réfugiés, une attitude jugée "inadmissible" par la maire de Paris Anne Hidalgo.
Cette attitude est inadmissible, d’autant plus de la part d’élus de la République qui ont un devoir d’exemplarité.
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 29 juin 2016
De son côté, le maire du 15e, Philippe Goujon a assuré que "ni l'Etat ni la ville ne l'avaient prévenu" de la réquisition de l'enceinte sportive et qu'"injecter dans un gymnase, sans préparation, des centaines de personnes, ce n'est pas possible".
Les personnes évacuées de #Pajol dirigées gymnase Cévennes, qui abrite des activités sportives, sans information ni ordre de réquisition
— Philippe Goujon (@Philippe_Goujon) 29 juin 2016
Le maire LR de Palaiseau (Essonne), Grégoire de Lasteyrie, a lui aussi assuré ne pas avoir été informé de l'arrivée d'une soixantaine de migrants dans un hôtel de la commune: "il y a un manque de préparation flagrant de la part de l'Etat, on les déplace comme du bétail, ce n'est absolument pas respectueux des populations concernées ni des collectivités territoriales", a-t-il affirmé.
► Une interview réalisée par Daic Audouit
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