Le maire du XVe arrondissement et président de la fédération UMP de Paris reste ferme : les candidats dissidents aux dernières municipales n'ont pas leur place à l'UMP. Outre Charles Beigbeder, Géraldine Poirault-Gauvin et Marie-Claire Carrère-Gée sont visées.
Le président de la fédération UMP de Paris, Philippe Goujon, veut exclure définitivement du parti plusieurs candidats dissidents lors des dernières municipales, dont Charles Beigbeder, un proche de Jean-François Copé, a-t-il affirmé jeudi à l'AFP, confirmant une information du Parisien.
Charles Beigbeder (candidat dans le VIIIe face à Jeanne d'Hauteserre), Géraldine Poirault-Gauvin (dissidente dans le XVe), ou encore Marie-Claire Carrère-Gée (qui avait mené dans le XIVe la guérilla contre Nathalie Kosciusko-Morizet avant la fusion de leurs deux listes) ont demandé leur réintégration, mais ne devraient pas l'obtenir. "Moi je dis non. J'ai consulté Nathalie Kosciusko-Morizet, le bureau de la fédération, on ne réintègre pas les dissidents", a déclaré le député-maire du XVe.
Dominique Tiberi, qui avait signé un accord avec la candidate de l'UMP dans le Ve Florence Berthout entre les deux tours, réintègre en revanche les rangs de l'UMP. Quelle différence entre sa situation et celle de Mme Carrère-Gée ? La rumeur prête à cette dernière l'intention de créer un groupe dissident dans le XIVe arrondissement, et elle n'aurait pas démenti, a expliqué M. Goujon.
Interrogé sur la dette de la fédération UMP vis à vis de Docapost, organisateur de la primaire de la droite pour les municipales à Paris, M. Goujon a assuré que la situation était désormais réglée. 60.000 euros ont été pris en charge par la fédération, et 180.000 par le siège, un premier chèque ayant été signé sous la présidence de Jean-François Copé, et un second depuis l'arrivée de Luc Chatel. Financièrement exsangue, la fédération va "supprimer la totalité de ses subventions pour payer le loyer des permanences" UMP dans les arrondissements, a-t-il précisé.