Sur le papier, il y a un peu plus d'un an, c'était un beau projet de création d'une trentaine d'adresses branchées de la gastronomie, en plein coeur de Paris. Cette semaine, plusieurs des sociétés du promoteur du projet, Cédric Naudon, ont été placées en redressement judiciaire.
Sur le papier, c'était un beau projet qui promettait la création d'une trentaine d'adresses branchées de la gastronomie et du design regroupées dans un projet baptisé la "Jeune Rue", en réalité sur trois rues du 3ème arrondissement en plein coeur du Paris historique.
Le projet était porté par un homme Cédric Naudon qui affirmait avoir fait fortune dans l'immobilier. L'homme avait présenté sa "Jeune Rue" comme "une première mondiale", capable de "révolutionner la vie du citadin". Il avait refusé de dévoiler le coût du projet, mais le chiffre de 30 millions d'euros, notamment pour l'acquisition - également au point mort - d'immeubles et de fonds de commerce, avait circulé. Et beaucoup, commerçants du quartier ou banquiers et investisseurs avaient cru dans le projet. Même la Banque Publique d'Investissement (BPI) s'est intéressée au projet, sans entrer au capital, mais en étant caution pour 1,5 million d'euros. L'idée semblait intéressante pour beaucoup.
Mais rapidement, le flou financier autour de Cédric Naudon a fait naître des doutes. Très vite aussi sont apparus des impayés, des engagements non tenus.
Aujourd'hui, seuls deux restaurants ont ouvert, le projet est à l'arrêt. Et depuis quelques jours, huit sociétés, dont plusieurs gérées par Cédric Naudon, ont été placées en redressement judiciaire.