Paris : le PS rend hommage à Delanoë et célèbre Hidalgo au Bataclan

Bertrand Delanoë a transmis mardi soir le flambeau à son "héritière", Anne Hidalgo. Au Bataclan, le maire de Paris a ouvert le premier grand meeting de la candidate à sa succession. 1.500 personnes ont assisté à ce lancement officiel de la campagne des socialistes pour les municipales de 2014.

"Une nouvelle étape, sans rompre avec le passé" : le maire de Paris socialiste Bertrand Delanoë a symboliquement transmis mardi le flambeau à son "héritière" Anne Hidalgo, candidate à sa succession, au cours de son premier grand meeting de campagne au Bataclan, dans le XIe arrondissement.

>> Voir le reportage de Patrick Ferrante et Philippe Jarry :
Mille cinq cents personnes se sont pressées à la réunion publique, au cours de laquelle se sont succédés sous les applaudissements hommages au maire sortant et marques de soutien à la candidate, désignée par les militants socialistes parisiens la semaine dernière.

Signe de la continuité entre passé et présent, le compagnon de route de Bertrand Delanoë Lionel Jospin, adhérent comme lui de la section PS du XVIIIe arrondissement, figurait au premier rang du public. Etaient également présents le Premier secrétaire du PS Harlem Désir, le président de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon, les ministres George Pau-Langevin et Dominique Bertinotti.

Le député Patrick Bloche et l'adjoint au maire Jean-Louis Missika ont brièvement pris la parole, avant que ne se succèdent à la tribune des représentants de la société civile soutiens d'Anne Hidalgo, parmi lesquels l'ancienne ministre de Jacques Chirac Dominique Versini, ou le mathématicien Cédric Villani. "Mes chers amis, je pense que le vie humaine et la démocratie (...) ont besoin de renouvellement. Mais croyez-vous que les Parisiens qui ont envie de renouvellement, de cette fraîcheur, croyez-vous qu'ils aient envie d'une rupture avec leur héritage ? (...) Je pense qu'ils peuvent choisir le renouvellement (...) une nouvelle étape sans rompre avec le passé", a déclaré Bertrand Delanoë, pour marquer la continuité entre son mandat et celui que pourrait accomplir sa première adjointe.

"Nous sommes tous des héritiers"


"Entre ce que nous avons fait avec Bertrand et ce que nous allons faire ensemble, il n'y aura pas de rupture", lui a fait écho Anne Hidalgo. Le maire de Paris, comme Anne Hidalgo, se sont plus à jouer avec la notion d'héritage, alors que la droite n'a de cesse de reprocher à la candidate socialiste d'être une "héritière", désignée par le fait du prince. "Depuis que le débat a commencé sur les élections municipales à Paris, il paraît qu'il y a une querelle d'héritage. On cherche les héritiers", s'est amusé le maire de Paris. "Nous sommes tous des héritiers, vous êtes des héritiers, je suis une héritière", a revendiqué la candidate socialiste. Président de l'association de soutien à la campagne d'Anne Hidalgo "Osez Paris", et déjà au côté de Bertrand Delanoë en 2001, Jean-Louis Missika a longuement remercié le maire, grâce auxquels les "Parisiens ont retrouvé une fierté", avant de saluer "l'énergie" et la "sérénité" d'Anne Hidalgo.

Sans détailler son programme, qui ne sera dévoilé qu'à l'automne, celle-ci a rappelé ses priorités: le Grand Paris, le logement, et la transformation de Paris en un "modèle de ville écologique, de la transition énergétique". Elle a souligné le large éventail de ses soutiens "communistes, républicains, écologistes, progressistes, gaullistes", et appelé au rassemblement de "l'ensemble des composantes de la majorité municipale".

La candidate socialiste n'a pas oublié d'envoyer quelques piques à sa probable rivale de droite Nathalie Kosciusko-Morizet. "Je veux le dire clairement: oui, le conservatisme existe et quel que soit le visage qui le représente, il reste le conservatisme", a-t-elle lancé, reprochant notamment à la députée de l'Essonne, sans la citer nommément, de s'être abstenue sur le mariage homosexuel, de prendre apparemment ses distances avec un vieux système, tout en s'alliant avec ceux qui en ont été les protagonistes", ou de "feindre de s'inquiéter aujourd'hui dans les médias pour la santé des Parisiens, après s'être inclinée hier face aux lobbies du diesel".

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