La mairie de Paris a entamé un bras de fer avec le préfet de police pour arracher son accord sur la piétonnisation définitive des voies sur berges. Le conseil de Paris a ainsi prolongé "d'au moins quinze jours" la durée de "Paris-Plages" cette année, bloquant le retour des voitures jusqu'à septembre
Les amateurs profiteront de deux semaines supplémentaires de Paris Plages cette année. C'est le conseil de Paris qui en a décidé ainsi. Mais la décision n'a rien à voir avec le bronzage des parisiens. Elle relève du bras de fer politique. C'est d'une manoeuvre qu'il s'agit.
Depuis près d'un an, la mairie de Paris a annoncé son intention de fermer les voies sur berges à la circulation automobile. C'était une promesse électorale d'Anne Hidalgo pour satisfaire les écologistes. Depuis, la municipalité avait annoncé que la circulation ne rouvrirait pas sur ces voies après Paris-Plages.
Mais le préfet de police, qui est l'autorité référente pour la circulation à Paris, n'a pas encore donné son accord sur cette décision. Officiellement, il attend le rapport du commissaire enquêteur chargé de l'enquête publique. Chacun sait que la préfecture et les pouvoirs publics n'ont jamais manifesté beaucoup d'enthousiasme pour ce projet qui aura de lourdes conséquences et répercussions sur la circulation automobile dans la capitale.
La municipalité tente ainsi de forcer la main du préfet. L'opposition, opposée au projet, dénonce une nouvelle manoeuvre. Car la majorité municipale, dans le même texte qui prolonge la durée de Paris plages, ajoute vouloir ensuite enchaîner avec un évènement baptisé "Cap sur la COP 22", et donc prolonger l'occupation des berges jusqu'au 15 octobre.