Neuf personnes sont jugées à Paris pour "vol en réunion" ce mercredi après-midi devant la 16e chambre du tribunal correctionnel pour avoir participé en février au décrochage de portraits d'Emmanuel Macron dans des mairies d'arrondissement de la capitale.. Un rassemblement de soutien est organisé.
Environ 500 personnes sont réunis ce mercredi devant le palais de justice de Paris en soutien aux neuf prévenus convoqués par la justice suite à leurs actions de décrochage de portraits d'Emmanuel Macron, les 21 et 28 et février dernier.
Les huit militants, âgés de 23 à 36 ans, sont poursuivis pour une à trois actions de décrochage le 21 février dans la mairie du Ve arrondissement, et le 28 février dans les mairies des IIIe et IVe arrondissements de Paris. Un vidéaste de 29 ans, fondateur de la chaîne Internet "Partager c'est sympa" et qui avait filmé l'une des actions, est également renvoyé pour "vol en réunion". Un délit pour lequel la peine maximale encourue est de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.
En Île-de-France, depuis le lancement de l'action le 21 février, 17 portraits ont été décrochés, le chiffre en France s'élève à 128.
Il y a déjà eu trois procès en France. Le premier procès de "décrocheurs" s'était tenu fin mai à Bourg-en-Bresse. Un militant écologiste avait été condamné à une peine d'amende ferme de 250 euros et cinq autres à une amende avec sursis, le 12 juin. Deux semaines plus tard, le tribunal correctionnel de Strasbourg avait relaxé trois militants qui avaient brièvement décroché un portrait du chef de l'Etat dans une mairie du Bas-Rhin. Aujourd'hui, les neuf prévenus risquent cinq ans de prison et 75 000 € d'amende pour vol en réunion.
? J’étais ce matin devant le TGI de Paris en soutien des 9 prévenus pour décrochage de portrait ! @AnvCop21 @amisdelaterre
— Ugo Bernalicis φ (@Ugobernalicis) September 11, 2019
Ne nous trompons pas, CE PROCÈS EST CELUI DE L’INACTION CLIMATIQUE ET SOCIALE DU @GOUVERNEMENTfr.#DecrochonsMacron pic.twitter.com/w3XFC4s2wg
Le rassemblement de soutien aux prévenus se déroulent, en présence de représentants d'ONG et d'élus. Les mairies d'arrondissement se sont constituées parties civiles. Douze autres procès de "décrocheurs" sont prévus jusqu'à septembre 2020.