Une trentaine de personnels des hôpitaux parisiens ont manifesté ce mardi matin, pour protester contre l’obligation vaccinale des soignants. Ces derniers ont jusqu’au 15 septembre pour entamer la démarche de se vacciner, sinon ils risquent une suspension sans salaire.
Ils étaient environ une trentaine ce matin, réunis devant le siège de l’AP-HP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris), avenue Victoria dans le IVe arrondissement. Munis de drapeaux syndicaux, des personnels des hôpitaux parisiens se sont rassemblés ce matin à partir de 9h30, afin de dénoncer la vaccination obligatoire des soignants.
Une manifestation lancée à l’appel de FO AP-HP. Dans un communiqué publié vendredi, le syndicat "refuse toute sanction et licenciement contre les agents ainsi que la suspension du salaire", et dit exiger "l’arrêt immédiat des listes qui circulent sur les agents non-vaccinés".
FO, qui dénonce un "harcèlement quotidien pour savoir qui est vacciné", exige par ailleurs "que tous ceux qui veulent être vaccinés le soient ce qui n’est toujours pas le cas pour l’instant". "Chaque établissement doit pouvoir réaliser des tests PCR pour tous les agents qui le désirent", affirme aussi le communiqué.
Un rassemblement organisée à l’occasion d’un CHSCT portant sur la mise en œuvre de l’obligation vaccinale
Le syndicat demande par ailleurs "la réouverture de tous les lits qui ont été fermés jusqu’à présent", "l’embauche massive de personnel pour pouvoir soigner les patients", et "le retour aux équipes fixes et horaires fixes pour une plus grande stabilité de la vie privée du personnel". Le rassemblement d'aujourd’hui s’est tenu en parallèle d’un CHSCT (Comité d’hygiène et de sécurité) central, portant sur la mise en œuvre de l’obligation vaccinale à l’AP-HP.
Pour rappel, les professionnels de santé dont le schéma vaccinal n'est pas complet ont la possibilité de présenter un certificat de rétablissement, un test négatif ou un certificat médical de contre-indication, jusqu'au 15 septembre.
Après cette date et jusqu'au 15 octobre, ils devront justifier de l'administration d'au moins une des doses de vaccin et présenter le résultat d'un test de non-contamination. Les professionnels de santé devront, après le 15 octobre, être totalement vaccinés.