Situé au cœur de la capitale, à deux pas des Halles, la fontaine des Innocents se dégrade d’année en année, sans aucun chantier de rénovation pour l’instant. Face à une situation d’« urgence », des riverains s’engagent pour défendre ce monument historique.
La sculpture, de style Renaissance, va-t-elle enfin pouvoir renaître ? Situé à deux pas des Halles, la fontaine des Innocents a pour le moins perdu de sa superbe.
Classé monument historique depuis 1862, l’œuvre est à l’origine taillée en 1540 par l’artiste Jean Goujon. Le temps et la pollution faisant leur effet, certains motifs en bas-relief de la sculpture – qui représente sur ces faces des scènes mythologiques, avec notamment des naïades – s’effacent peu à peu.
Le manque d’eau, qui ne coule plus via les vasques ébréchées depuis deux ans, s’accompagne d’un tas de détritus, souvent jetés au fond de la fontaine par des passants.
Un « monument désormais en péril »
Soucieux de son aspect, une demi-douzaine de voisins se sont engagés pour sauver l’œuvre, via une association : l’ADRAQH (Association pour la Défense des Riverains et l'Animation du Quartier des Halles). L’occasion, surtout, de lancer le 21 mars dernier une pétition pour interpeller Anne Hidalgo et les services de la commune.Face à l’urgence qu’ils perçoivent, les riverains derrière le texte demandent à la mairie de « sauver d’urgence la fontaine des Innocents, monument désormais en péril » : « En 2014, le Conseil de Paris avait voté un budget de quatre millions d’euros pour la restauration de la fontaine. Cinq ans plus tard, aucun chantier n’a encore démarré. »Déjà plus d'un millier de personnes ont signé la pétition pour sauver d'urgence la fontaine des Innocents.
— ADRAQH (@ADRAQH) 9 avril 2019
Vous voulez sauvegarder ce patrimoine architectural qui contribue à l'identité des #Halles ?
? Vous aussi, signez et faites signer la pétition : https://t.co/QSCjaEyMti. pic.twitter.com/liZltTnEx3
Du côté de la Ville, un restaurateur a apparemment été missionné sur le projet. Pour ce qui est de la pétition, plus de 1 300 personnes ont déjà laissé une signature, à l’heure où cet article est rédigé, mardi 9 avril.