Ils occupent leur restaurant depuis vendredi. Les 24 salariés du O'Tacos de Pigalle (XVIIIe arrondissement) sont en grève pour dénoncer les conditions "indignes" dans lesquelles ils affirment travailler depuis l'ouverture des lieux, en décembre 2016.
Périodes d'essai non rémunérées, salaires versés un mois sur deux, harcèlement sexuel, violences... La liste est longue. Marouane B, gérant de l'établissement O'Tacos du boulevard de Clichy, en plein coeur du quartier Pigalle, maltraiterait ses salariés. Et ces derniers ne veulent plus se laisser faire.
Anis travaille avec ce patron depuis 2015. Au début, tout se passe bien. Le patron lui confie des responsabilités. Une relation de confiance s'installe, Anis le voit même comme un grand frère. Mais rapidement, les choses dérapent. Absence de congés payés, horaires non respectés, salaires aléatoires, Anis craque et décide d'arrêter. En mars 2016, il revient travailler pour lui et depuis, c'est la descente aux enfers.
Une grève surprise
D'un commun accord, avec le soutien du syndicat Sud Commerces et Services d'Île-de-France, de militants et d'élus PCF, les 24 salariés de l'enseigne franchisée O'Tacos se mettent en grève vendredi dernier. Hichem Aktouche, secrétaire du syndicat Sud Commerces explique: "Entre les coups, les insultes, les humiliations, il y a un vrai traumatisme. Le patron a reçu une convocation pour le 13 février devant l'inspection du travail, et nous irons aux prud'hommes. O'Tacos a promis de nous aider dans nos démarches. C'est rare qu'une marque prenne le partie des salariés."
Suite à l’article du @le_Parisien, @Otacos_France a initié une enquête interne et suspendu immédiatement à titre conservatoire la licence du franchisé mis en cause.
— O'TACOS © (@Otacos_France) 10 février 2018
Sur Twitter, O'Tacos France a annoncé avoir initié une enquête interne et suspendu immédiatement à titre conservatoire la licence du franchisé mis en cause.