Certaines associations de taxis menacent de bloquer les accès à Paris dès 5 heures du matin, lundi 15 décembre, pour dénoncer la concurrence déloyale du géant du véhicule de tourisme avec chauffeur Uber.
Ce nouvel épisode dans la guerre des taxis fait suite au refus, vendredi 13 décembre, du tribunal de commerce de Paris d'interdire le très controversé service "UberPOP", qui permet de mettre en relation des passagers et des automobilistes qui ne sont pas chauffeurs professionnels. Ce service entre particuliers fonctionne depuis février2014 et "dope" l'offre commerciale parisienne d'Uber, plateforme électronique disponible sur smartphone, qui sert d'intermédiaire entre clients et chauffeurs de VTC. C'est évidemment la goutte d'eau qui fait déborder le vase aux yeux des chauffeurs de taxis, soumis eux, à des contraintes légales inexistantes pour les véhicules de tourisme avec chauffeur.
La décision du tribunal de commerce de Paris est d'autant moins comprise et incompréhensible que la société californienne Uber est dénoncée et attaquée dans tous les autres pays où elle est installée.
Dans un appel à leurs adhérents, plusieurs organisations de taxis proposent une grande mobilisation à partir du lundi 15 décembre, 05H00, autour des aéroports de Roissy, en direction du nord et de l'est de Paris et au départ d'Orly, vers l'entrée sud de la capitale, ainsi qu'à l'ouest par la Porte de Saint-Cloud.
A partir de 07H00, les différents cortèges convergeront jusqu'aux abords de la place Vauban, dans le 7e arrondissement de Paris, avec une dispersion prévue à 17H00, indique la préfecture de police.
"Des répercussions importantes sont prévisibles sur l'ensemble du secteur autoroutier de la région parisienne" selon la préfecture qui conseille aux automobilistes d'éviter les itinéraires empruntés par les taxis et le secteur de la place Vauban.
L'intersyndicale des chauffeurs, jusqu'alors leader du mouvement contre les VTC notamment au début 2014, même si elle se prononce elle aussi pour l'interdiction d'Uber, ne s'est pas jointe pas au mouvement. Les explications de Cécile Magne et Yves Dewulf
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