Quel stade pour le PSG ? On vous explique le bras de fer entre la Région, la Ville de Paris et le club

Le projet d'un nouveau stade pour le PSG peut être stoppé net ce jeudi 10 octobre. La maire, Anne Hidalgo, demande au Conseil de Paris d'annuler la réservation d'un terrain constructible accordée par la Région. Avant le vote, retour sur l'affaire du Parc des Princes et ses principaux acteurs.

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Le PSG restera-t-il au Parc des Princes ? Nouvelle étape dans le feuilleton qui oppose le club de football et la mairie de Paris. Ce jeudi 10 octobre, la majorité municipale tente de reprendre la main dans l'affaire.

La maire, Anne Hidalgo, appelle les élus du conseil de Paris à voter une possible saisine de la justice administrative. Une issue favorable permettrait d'annuler la réservation d'un terrain accordée par le conseil régional d'Île-de-France en vue de construire un nouveau stade pour le PSG. Presque interminable, l'affaire qui doit définir le destin du Parc des Princes est loin d'être close.

La mairie de Paris perd la main  

Propriétaire du Parc-des-Princes depuis 1974, la Ville de Paris voit sa concession courir jusqu'en 2044. Pour la municipalité, pas question de changer ce statut d'ici-là. Depuis son refus ferme de vendre le stade en février 2023, elle avance des alternatives. Mais rien n'y fait. Le club de la capitale refuse les propositions d'aménagement ou de location prolongée. Aucune des deux parties ne voulant laisser la propriété du stade à l'autre, le dialogue déjà difficile se rompt définitivement au début de l'année.

Le PSG étudie alors la possibilité de construire un nouveau stade. Via un courrier envoyé à la commission d'enquête du Schéma directeur environnemental (Sdrif-e), le club demande la réserve d'un terrain de 50 ha. Le 11 septembre, un amendement qui accorde la "création d’une enveloppe régionale pour rendre possible les projets sportifs d’intérêt régional comme le futur stade du PSG ou l’héritage sportif de la colline d’Élancourt (Yvelines)" est validé par la région lors du vote de cette feuille de route qui dessine les axes de l'aménagement du territoire francilien d'ici 2040.

La Région double la mairie

Dans les pages du Parisien, ce lundi 7 octobre, Patrice Bloche voit rouge.  "La veille du vote définitif du Sdrif-e, un amendement a été introduit pour réserver 50 ha sans localisation, sans concertation. Ce qui est, a priori, contraire à tout ce qui touche à la réglementation d’élaboration d’un tel document", estime le premier adjoint (PS) d’Anne Hidalgo. C'est sur cette base que la Ville va tenter d'obtenir l'autorisation de saisir la justice administrative pour faire annuler la réserve.

"La région n'est pas là pour empêcher le PSG de s'épanouir en Île-de-France. Elle veut que le PSG reste dans la région, à Paris ou en banlieue" assure la communication de la Région. Dans un tweet publié le 8 octobre, Valérie Pecresse se permet même un tacle à la municipalité. "Au lieu d’essayer de couper les ailes du PSG par une procédure judiciaire qui n'a aucune chance d’aboutir, la mairie de Paris ferait mieux de reprendre le dialogue avec notre club si elle veut le garder au Parc des Princes !" écrit la présidente de la région Île-de-France.

Le PSG voit plus grand qu'un stade

Le club de la capitale tente d'acquérir le Parc-des-Princes depuis 2015. Après de longues négociations et face aux réticences de la Ville de Paris, Nasser Al-Khelaïfi sonne la fin de la récréation. "C'est fini maintenant, on veut bouger du Parc" martèle le président du PSG à la direction des sports de Radio France le 8 février 2024.

Depuis, l'idée d'un simple changement de stade semble s'être muée en un projet bien plus grand. En plus d'un stade de 80 000 spectateurs, les 50 ha devraient se transformer en un "PSG land". Révélé par Le Parisien, le courrier du club à la commission d'enquête du Sdrif-e évoque la "construction d'un nouveau stade, mais également d'équipements sportifs et de loisirs complémentaires, voire d'activités hôtelières et commerciales".

Une demande jamais formulée à la mairie qui s'inquiète d'une nécessaire artificialisation des sols pour mener à bien ce projet. Mais là encore, une parade peut exister. Outre la base de loisirs de Saint-Quentin-Yvelines qui semble priorisée, Aulnay-sous-Bois pourrait être la solution. Dans un communiqué paru en février, cette ville de Seine-Saint-Denis proposait un projet d'aménagement sur des "terres déjà artificialisées" à proximité de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.

De son côté, la communication de la région Île-de-France assure que "toutes les procédures ont été scrupuleusement respectées, que ce soit sur le droit d'amendement ou sur le contenu d'une enveloppe de 50 ha pour les équipements sportifs compatibles avec les objectifs d'artificialisation".

Les supporters attendent le retour du dialogue

"Nous, supporters du PSG, nous voulons rester au Parc-des-Princes". Dans une tribune publiée dans Le Monde le 6 juin, plusieurs personnalités et associations de fans du club de football parisien demandent à Nasser Al-Khelaïfi de "renoncer au projet de quitter la capitale". Tous s'accordent pour proposer des solutions comme "un bail emphytéotique de très longue durée pour un loyer modéré" ou imputer la majeure partie du financement des aménagements à la Ville de Paris sont évoquées.

Parmi les signataires se trouve le Collectif Ultra Paris (CUP) dont l'avocat s'est exprimé sur France Bleu Paris ce mardi 8 octobre. "J'espère et je crois que la porte n'est pas complètement fermée non plus" avance Maître Cyril Dubois pour qui il faut "d'urgence reprendre le dialogue (entre la mairie et le PSG)".

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