La RATP a annoncé lundi un bénéfice net en hausse de 27,5% à 190 millions d'euros au premier semestre, principalement grâce à l'augmentation de trafic sur son réseau en Ile-de-France et à la bonne santé de ses filiales à l'international.
Le chiffre d'affaires de l'opérateur public est également en progression, à 2,6 milliards d'euros (+4,1%) sur les six premiers mois de l'année. Celui des filiales du groupe a augmenté de 22,5% à 447 millions et représente 17% de l'activité totale.
"La croissance du chiffre d'affaires est essentiellement tirée par le développement des filiales", a indiqué lundi lors d'une conférence de presse Pierre Mongin, PDG de la RATP, ajoutant que d'ici 2020, 30% du chiffre d'affaires du groupe devrait être réalisé par les filiales. Leur apport au résultat du groupe est d'une dizaine de millions d'euros, a précisé la direction de la régie lors de cette conférence de presse. Le chiffre d'affaires de RATP Dev, la plus importante filiale de la RATP, qui s'occupe de conception, maintenance et entretien de transports urbains en France et dans le monde, s'élève à 421 millions d'euros, en hausse de 22,8%. 66% de ce chiffre d'affaires a été réalisé à l'étranger, au Royaume-Uni notamment.
La mise en service du tramway à Casablanca (Maroc) et à Alger (Algérie) a notamment tiré cette croissance. Par ailleurs, les six premiers mois de l'année 2013 ont vu la mise en service des tramways d'Oran et Constantine, en Algérie. Celui de Shenyang (Chine) a été mis en service au mois d'août. La croissance du trafic francilien a été favorisée par l'extension du réseau avec le prolongement des lignes 4 et 12 du métro et celles des tramways T1, T2, T3, ainsi que le renforcement de l'offre en heures creuses et en soirée sur près de soixante lignes de bus. La RATP a souligné le niveau record des investissements de modernisation et d'extension du réseau, qui ont atteint 596 M EUR au premier semestre, soit +5,7% par rapport à juin 2012.
L'objectif à fin 2013 est d'atteindre 1,6 milliards d'euros d'investissements, a précisé Pierre Mongin, soulignant que "les investissements sont toujours plus importants au deuxième semestre car beaucoup de travaux se font l'été". "Les investissements sont largement portés par la capacité d'auto-financement", a ajouté Pierre Mongin.
