Les syndicats ont de nouveau organisé ce lundi matin plusieurs opérations de blocage dans la capitale. Craignant de disparaître face à ce qu’ils nomment « l’ubérisation » du métier, ils s’opposent à la « baisse drastique » du permis de conduire voulue par Emmanuel Macron.
Bloquer la circulation pour défendre les auto-écoles. Ce lundi matin, les syndicats de la profession se sont mobilisés à Paris, face à la réforme du permis de conduire menée par l’exécutif.
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Intervenants : Alain Martin, Secrétaire national du Conseil National des Professions de l'Automobile // Thibault Droinet, Vice-président de l'Union Nationale des Indépendants de la Conduite.
Les auto-écoles contre les plateformes en ligne
Le Conseil national des professions de l'automobile (CNPA), l’Union Nationale Intersyndicale Des Enseignants de la Conduite (Unidec) et l’Union Nationale des Indépendants de la Conduite (Unic) – les trois organisations à l'origine de la journée d’action – craignent l’« ubérisation » du secteur.Se basant sur un rapport de la députée du Gard (LREM) Françoise Dumas, transmis au gouvernement, les auto-écoles redoutent la fin de l’obligation d’un local physique pour exercer. Un objectif du projet de loi qui favoriserait, selon eux, les plateformes en ligne basées sur l’auto-entreprenariat et des formations low-cost.« Ubérisation » et « concurrence déloyale »
Les syndicats dénoncent donc une « concurrence déloyale », les sites étant selon eux moins contraints financièrement pour ce qui est des cotisations sociales et de la TVA. Les auto-écoles luttent aussi contre la généralisation des candidatures libres, censée rendre plus accessible l’examen du code de la route d’après l’exécutif.En Île-de-France, les auto-écoles représentent 7 000 salariés.