Reprise des magasins Tati : syndicats et direction à l'unisson derrière l'offre de Gifi

Alors que la justice examine lundi les offres de reprise de Tati, et d'autres enseignes filiales du groupe Eram, la direction du groupe et les syndicats sont à l'unisson derrière l'offre de Gifi... Explications.

C'est l'une des enseignes les plus célèbres de Paris... Le vichy rose de Tati passera-t-il entre les mains de Gifi ? C'est en tout cas le scénario qui a la préférence de la direction d'Eram, propriétaire de l'enseigne, et des syndicats.

La direction du groupe Eram a annoncé dès vendredi soutenir l'offre de GPG (Gifi). Une offre qui comprend la reprise de 1.298 salariés,  de 98 magasins, dont 16 continueront d'être exploités sous l'enseigne Tati, ainsi que 27 franchisés. 

70 ans d'histoire

Créé en 1948 par Jules Ouaki, Tati fait aujourd'hui partie du pôle Agora Distribution, au sein du groupe Eram, qui regroupe également des enseignes comme Fabio Lucci, Degrif'Mania ou bien Gigastore. L'ensemble représente 140 magasins, et plus de 1.700 salariés.

Avec environ 60 millions d'euros de pertes opérationnelles en 2016, Tati s'est vu concurrencer par d'autres enseignes à prix cassés. Des difficultés qui ont poussé le tribunal de commerce de Bobigny à placer début mai la filiale d'Eram en redressement judiciaire.

Depuis, sept offres de reprise ont été présentées. Parmi elles, celle de GPG (Gifi) ; une autre déposée par un consortium d'enseignes à bas prix, dont La Foir'Fouille et Dépôt Bing ; et puis celle émanant de Babou, pour une reprise de six magasins. Ces offres doivent être examinées lundi par le tribunal de commerce de Bobigny.

Cinq millions d'euros pour les salariés licenciés

Le comité d'entreprise de Ventura, l'une des sociétés d'Agora distribution, où la CFDT est majoritaire a annoncé soutenir également l'offre de Gifi, rejetant celle du consortium La Foir'Fouille, synonyme de "vente à la découpe de Tati". Une offre "inespérée", estime Tahar Benslimani, délégué syndical CFDT.

La CGT a signé in extremis vendredi la proposition de plan social proposée par la diection du groupe : cinq millions d'euros pour les salariés licenciés, soit une indemnité supra légale pour les personnes concernées.
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