A la tête de 26 établissements à sa mort, c'est en 1981 que cet homme invariablement vêtu de noir connaît une ascension fulgurante, en ouvrant le restaurant Jamin à Paris.
Joël Robuchon débute sa carrière de chef à 29 ans au restaurant de l'hôtel Concorde Lafayette (Paris XVIIe). Après avoir été sacré Meilleur Ouvrier de France (1976), il prend la direction des cuisines de l'hôtel Nikko (XVe) en 1978, où il décroche ses deux première étoiles.En 1981, il ouvre son premier restaurant, le Jamin (XVIe), pour lequel il obtient sa première étoile l'année suivante et accède au cercle très fermé des chefs triplement étoilés seulement deux ans plus tard, du jamais vu alors dans l'histoire de la gastronomie. Avec 32 étoiles Michelin au sommet de sa carrière et 24 à sa mort, il est le détenteur du record mondial..
En 1994, il inaugure le restaurant Joël Robuchon avenue Raymond Poincaré (XVIe). C'est dans ce restaurant, que le chef réhabilite la purée de pommes de terre, l'un de ses plats emblématiques, aux côtés de la gelée de caviar au chou ou le gratin de macaronis aux truffes, céleri et foie gras. Ce "trois étoiles", est sacré "Meilleur Restaurant du Monde" par l'International Herald Tribune.
Deux ans après, il rend ses étoiles et annonce son départ à la retraite.
Il faudra attendre 2003 pour qu'il retrouve le chemin des fourneaux en France, mais pas celui de la haute gastronomie. Ainsi, son célèbre "Atelier de Joël Robuchon" n'a rien à voir avec le "trois étoiles" de l'avenue Poincaré. Le concept est simple mais révolutionnaire: les clients, assis autour d'un grand comptoir, avec vue sur les produits et la cuisine, dégustent une cuisine "simple mais avec des produits exceptionnels".
Toutes nos sympathies à la famille et aux proches de M. Robuchon, le chef le plus étoilé au monde. Sa vision, ses enseignements et le raffinement inégalé qu’il a légués au monde de la gastronomie continueront d’inspirer encore longtemps. Merci M. Robuchon. #Robuchon pic.twitter.com/MSwmcxVtX7
— Joël Robuchon MTL (@JoelRobuchonMTL) 6 août 2018
Au printemps dernier, Joël Robuchon, encore plein de projets, présentait ce qui serait sa dernière table, la pâtisserie-salon de thé-restaurant-bar à saké Joël Robuchon Dassaï (VIIIe)."L'époque a changé, le consommateur recherche une cuisine qui soit moins sophistiquée,une adresse où l'on mange bien et où il y ait de l'ambiance", explique alors le chef.