Le Saut Hermès, jumping international, se tient jusqu’à dimanche au Grand Palais Ephémère. Après deux ans d’absence, les meilleurs cavaliers internationaux se retrouvent à deux pas de la tour Eiffel. Parmi eux, un cavalier yvelinois. Rencontre avec Grégory Cottard et sa jument Bibici.
En route vers sa première finale de la Coupe du monde de saut d’obstacles à Leipzig, Grégory Cottard fait escale ce week-end au Grand Palais Éphémère à Paris. Pour le Saut Hermès, le cavalier francilien a engagé deux chevaux : la fougueuse Cocaïne du Val et Bibici, sa jument de cœur.
Logée depuis hier dans un des 130 box du 7e arr, Bibici, la "Reine fainéante" a vite trouvé ses marques. Selon Solène Dhrari, sa groom, "elle mange bien et elle est en pleine forme en ce moment". Ni impressionnée par le faste de ce concours indoor, ni par la présence des meilleurs cavaliers français, Simon Delestre et son hongre Hermès Ryan, Roger-Yves Bost, Philippe Rozier, Kevin Staut ou les meilleurs internationaux comme Marcus Ehning, Peder Fredricson, numéro 1 mondial, ou encore Steeve Guerdat.
Bibici aux écuries de Wy
C’est son oncle qui met Grégory Cottard à poney dès son plus jeune âge. Cavalier amateur, Grégory décide d’en faire son métier dès ses 16 ans Il fait ses premières armes en compétition en 1998.
En 2013 il remporte le titre de champion de France Pro Élit. A l’été 2018, alors qu'il cherche un cheval pour atteindre le plus haut niveau, Grégory Cottard fait la rencontre de Bibici, un jument grise pommelée appartenant à Marie Caroline Besins aux écuries de Wy à Drocourt dans les Yvelines. Le Francilien originaire de Rouen est tombé sous le charme dès les premiers sauts. Les bons résultats ne tardent pas.
Première participation au Saut Hermès
Grégory Cottard participe pour la première fois à ce jumping parisien indoor. "C’est très important de participer au Saut Hermès. C’est un concours prestigieux, 5 étoiles, soit le plus haut niveau. En plein cœur de Paris avec les meilleurs cavaliers au monde. Et puis on renoue avec le public ! ", se réjouit-il. Pendant 2 ans, en raison de la crise sanitaire, le concours n'a pas pu être organisé.
Ce week-end, Bibici et Grégory Cottard seront en piste et il faudra lever les postérieurs sur les parcours dessinés par l’Espagnol Santiago Varela Ullastres, chef de piste du Saut Hermès depuis 2018 et architecte des épreuves de saut d’obstacles des Jeux olympiques de Tokyo l’été dernier.
Côté obstacles, la barre est haute. "Des hauteurs à 1m 60", explique le cavalier. "C’est le seul concours que j’ai fait à cette hauteur cette année. C'est très bien pour préparer la finale de Leipzig qui va être à la même hauteur", assure le Francilien. "Bibici va pouvoir engranger de la confiance", ajoute-t-il.
Bibici, "la force tranquille" de l'écurie
"La jument, c'est la force tranquille", explique son cavalier qui n'a pas voulu vendre sa jument estimée à 1 million d'euros. "Elle fait partie des meilleurs chevaux au monde, elle est avec nous et elle y reste", insiste-t-il. "C'est de la folie, ces chevaux sont très rares. Elle a des qualités intrinsèques de vitesse, de respect des barres, du courage".
"Bibici est sage, calme, gentille", confirme Solène Dhrari. Très différente de Cocaïne, (Ndlr : autre cheval de tête de Grégory Cottard, également engagé sur la compétition) qui a un tempérament plus compliqué, plus proche du sang, plus nerveuse. Une vraie jument !", sourit-elle.
Le cavalier yvelinois, particulièrement attaché au bien-être animal, forme un beau couple avec la jument pommelée et aborde ce week-end avec sérénité. "Je suis serein parce qu'avec BiBici, on a établi des codes. Notre relation est ancienne et elle s'améliore de concours en concours. C’est elle qui m’apporte cette tranquillité. Elle m’emmène. Elle me guide", assure-t-il.
En plus de Bibici, le Francilien peut aujourd'hui compter sur Cocaïne du Val et la jeune Freezby de Wy. La relève est là.
Programme, infos pratiques... Toutes les infos de cette 12e édition du jumping sont à retrouver sur le site du Saut Hermès.